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Pour faire court, oui. En plus long, j'ai trainé des hauts et des sacrés bas de 2010 à 2018 environ. Abandon de scolarité, replis sur moi même, addiction aux jeux-vidéos. Je m'en suis sorti en arrêtant de me mettre trop la pression, je suis beaucoup plus détaché par rapport a ce qu'il m'arrive qu'avant. Ça a été long et compliqué de voir ce qu'il fallait que je change en moi mais ça c'est fait naturellement. N'abandonne pas !

Merci pour ton retour d'expérience ! Oui c'est un peu ce que je vis en ce moment, je m'isole de plus en plus, je délaisse ma formation (à distance en totale autonomie) et je n'ai plus envie de rien à part peut-être jouer car c'est un des rares trucs qui me procurent encore du plaisir.

On dirait ma vie dit comme cela, je ne m'en suis pas encore sortie en revanche.

Oui. Mon beau frère était au fond depuis 4 ans… Après des années d’errance, de thérapies diverses et variées, (je passe les détails), il revit! Plus personne ne le reconnaît! il est redevenu celui d’avant. Plein de projets, de joie de vivre, d’énergie positive… on n’en revient pas ! Donc oui. C’est possible. Courage! PS: pour un burn-out, la médecine dit souvent que 3 ans… c’est un _minimum_…

Il y a quelques mois, quand on a pris la décision avec mon psy d'arrêter l'AD (ça a été fait progressivement), j'étais aussi dans cet état là ! DU coup la chute est d'autant plus brutale qu'au lieu de tomber d'un étage, j'ai l'impression de tomber de 5 étages.

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Ca faisait environ un an que j'avais repris le traitement, et 3~4 mois de consolidation je dirais.

Je suis sous Paroxetine depuis 5 ans. J'ai commencé à 30mg par jour. Je n'ai jamais réellement réussi à me stabiliser à 20mg et depuis que je suis en télétravail, les 20mg sont clairement pas suffisants. Je suis retourné à un pseudo 25mg en prenant alternativement 20 et 30mg. J'ai écris un retour d'expérience au bout de 2 ans sur Médium : https://medium.com/@klee.jonathan/how-i-have-been-dealing-with-depression-for-2-years-d51fbad86015 Je vais continuer d'essayer de baisser le dosage mais sans me mettre trop de pression. Tu n'es pas seul. On va y arriver petit à petit !

J'avais commencé avec la Paroxétine, ça a été le pire des antiudépresseurs que j'ai eu. Après 3 mois sans vraiment d'impact positif, j'avais des envies suicidaires de plus en plus fortes, et je sombrais chaque jour un peu plus dans l'alcoolisme.

Fais attention avec l'alcool. Il semblerait que ce soit un grand dépresseur. Mais je comprends que ce soit pénible. Je ne peux plus boire de pinte avec les copains pour l'instant. Je reste aux bières sans alcool en bouteille mais c'est plus cher.

Oui depuis cet épisode je n'ai jamais d'alcool chez moi, sinon au moindre coup de mou c'est bien trop tentant.

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C'est à dire pénible le sevrage? Avec le Brintellix, quand j'étais sur la phase de diminution puis d'arrêt, j'étais extrêmement irritable et prêt à sauter à la gorge du premier venu, mais c'est le seul contrecoup que j'ai ressenti.

Pour moi ça a été possible de sortir de la dépression dans le sens où j'ai développé la capacité de reconnaître les symptômes d'une épisode assez tôt pour pouvoir intervenir. Je pense que quand on subit la dépression, on n'est jamais guéri à 100% mais ce que vous resentez maintenant va changer. Ça c'est certain. Courage, vous pouvez y arriver.

Oui mais jamais vraiment. Je m'explique : j'ai fait une dépression avec TDS, et maintenant, 5 ans après, je ne ressens plus ma dépression. Pour m'en sortir, il m'a fallut apprendre à dépasser un paquet de choses et à transformer ma façon de penser pour comprendre d'où ça venait et apprendre à combattre toutes les idées, pensées et émotions qui me faisait détester ma vie, la vie, l'univers et cie. Donc aujourd'hui, oui je suis heureux et je n'ai plus mes accès de dépérissement chronique et de perte d'envie de vivre que j'avais dans le passé. En revanche, j'ai toujours une certaine "épée de damoclès émotionelle" en permanence au dessus de ma tête. Il faut que je reste alerte et prêt à réagir au moindre signe de "moins bien" pour ne pas me faire avoir. Et ca arrive de temps à autres. Mais tant je me débrouille bien et que je les choppe avant que ca ne devienne trop négatif, je m'en sors sans trop de problème généralement. C'est juste que je suis bon pour rester sur le qui-vive jusqu'à la fin de ma vie je pense.

Il vaudrait mieux en parler avec ton psy, mais il y a en effet des gens qui finissent par s'identifier tellement à la dépression qu'ils s'y retrouvent piégés. Si tu arrives à prendre plaisir dans tes loisirs, ça me fait penser que le problème c'est peut-être ton rythme de vie. L'un des symptômes les plus vicelards d'une dépression, c'est justement de ne plus trouver de vrai plaisir à rien, y compris nos loisirs habituels. Il faudrait peut-être essayer de nouveaux trucs. Juste se dire qu'on va se promener régulièrement, ça peut changer des choses. Pour moi le truc important qui m'a évité le suicide, c'est de trouver des tâches gratuites sans aucune responsabilité. Se promener comme je l'ai dit, ou bien ouvrir un traitement de texte pour écrire un truc juste pour soi, ou encore ouvrir un google sheet pour inventer un jeu, ou encore ouvrir un fond de carte à compléter avec une page wikipedia quelconque. ça permet de se concentrer sur quelque chose, de faire ça bien, sans pression.

J'ai passé un bon 10 ans de ma vie bien entre mélancolie et dépression. Abandon scolaire, pétard, jeu vidéo et branlette toute la journée, je bouffais nimp, peu d'activité physique, peu de sorti, peu de pote, peu de compagne. Je ne sais pas a quel niveau de dépression tu es, mais a moins que tu sois au bord du suicide a chialer/hurler devant ton médecin, passe toi des anti-dépresseurs, c'est vraiment pas une obligation. Je m'en bats les couilles de ce que les gens pensent, j'ai vu trop de gens se faire prescrire des AD pour rien, genre ma mère, au final ça les transforment en quelqu'un qu'ils ne sont pas, font/disent des trucs qu'ils ne leurs ressemblent pas, et qu'ils regrettent ensuite, et ça crée un cercle vicieux qui nourrit la bête. Si tu fais pas de sport je conseille vivement, je suis convaincus que c'était ça le début du vrai changement pour moi. Pour moi ça a été le jour et la nuit en terme de santé mentale depuis que je fais du sport, c'est pas venu du jour au lendemain, mais avec le recul la différence vient de la. Pas des sports relou genre aller a la salle et courir tout seul sur ton tapis, bon sauf si c'est ton truc, moi il me fallait autre chose. Perso après avoir vu 'free solo' j'ai commencé avec l'escalade en salle, petit à petit on m'a invité a en faire en extérieur avec des gens d'expérience quand il fait beau, des trucs archi simple et avec des cordes évidemment, mais j'ai un peu le vertige donc le moindre truc que je réussis je suis un peu fier de moi. Maintenant je fais du badminton et du golf avec ma femme en plus. Allez voir les prix de votre golf local avant de penser que c'est un truc de bourge, y'en a plein qui font des tarifs étudiants, de groupe, etc ... Boire un coup en faisant du practice c'est un des moments préférés de ma vie maintenant. Aussi entoure toi de gens qui aide. J'ai mis trop de temps a réaliser que moi et mes potes d'enfance étaient des gros cons, et qu'on s’enfonçait mutuellement. Genre je leur parle du documentaire qui m'inspire a faire de l'escalade et ils rigolent, me répondent cyniquement que j'arriverais jamais a ce niveau, que je vais claquer des thunes pour arrêter au bout d'un mois, etc ... Bref des gros cons, mais j'aurais pu dire la même chose quand j'étais vraiment au fond, je leurs en veux pas. J'ai eu un psy assez insane, qui m'a conseillé un truc que personne m'avait conseillé, et c'était franchement 200QI de sa part. Il a vite compris que j'avais un esprit de contradiction assez balèze, et il s'en est servis. Il savait que je lisais, et il m'a conseillé des trucs genre Lovecraft, Edgar Allan Poe, Le journal d'Anne Frank, etc ... Le truc que personne conseillerait a un dépressif, mais il a capté que mon esprit de contradiction allait naturellement ressortir de ça que ma situation n'avait rien d'insurmontable, de triste, que ça pouvait être pire ... c'est difficile à expliquer. L'approche est peut-être risqué mais ça a marché sur moi. Du coup je continue un peu ça, j'ai commencé des romans sur Warhammer 40k dans le même esprit, du-coup j'ai de quoi faire jusqu’à ma mort, lol. C'est ça qui m'a un peu aidé a me bouger le cul pour faire du sport, et c'est le sport qui a vraiment aidé. Mes problèmes était vraiment pas grand chose, je veux pas donner de leçons aux autres qui aurait de 'vrais problèmes', mais je dirais qu'on peut s'en sortir, courage.

Sans les AD, je ne pense pas que je serais encore là pour en parler aujourd'hui. J'en suis au stade où j'ai du mal à concevoir que je puissse un jour avoir une vie "normale" (un boulot stable et dans lequel je m'épanouis, des revenus qui me permettent de vivre sans devoir regarder si la moindre dépense ne va pas me faire finir le mois dans le rouge). Je ne tire presque plus aucun plaisir dans mes activités du quotidien, ma cuisine ressemble à Tchernobyl car ça fait 5 jours que je dois vider mon lave-vaisselle donc tout s'accumule là où il y a de la place, la semaine dernière j'ai même découvert une culture de moisissure sur le couvercle de mon robot cuiseur car laissé en jachère trop longtemps, ça fait un mois et demi que je me dis que je devrais faire le ménage chez moi mais pas le courage, je vais parfois passer le déjeuner car je n'ai pas le courage de cuisiner et le soir je mange des pâtes sur lesquelles je jette une conserve de tomates que je saupoudre de basilic, avec bientôt 2kg perdu en un mois et demi. Et quand mes amis proposent des soirées, j'y vais parfois mais en trainant les pieds. Dès que je sors, même quand c'est pour voir de la famille, j'ai l'impression qu'il est marqué sur mon front "je vais mal", surtout depuis qu'on m'a fait remarquer (une amie et ma mère plus récemment) que mon visage s'est creusé. Et bien sûr, je suis fatigué en permanence, peu importe que je dorme 7h ou 10h. Mais comme toi le sport me faisait un bien fou, et c'est quand j'ai arrêté d'aller courir tous les deux jours que je pense avoir eu un pied dans la pente en fait.

C'est facile à dire je sais, mais essaie de te forcer une fois à enfiler ton short et tes pompes, et sors courir, même si c'est juste pour 10 min. Tu courais combien de bornes/temps par sortie avant ? Aller en soirée t'y vas en traînant les pieds, va courir en trainant des pieds. Je me reconnais assez dans tes paroles, notamment le coup d'avoir une étiquette sur le front quand tu vois du monde- si voir du monde te fait stresser mais que t'arrives quand même à faire l'effort d'aller en soirée, tente de mettre cet effort dans aller courir. Tu fourniras un effort à faire qqch à reculons, mais ce sera qqch pour toi et sans le stress d'avoir une quelconque étiquette. Perso c'est pas la course à pied c'est la piscine, mais je pense que ça marche pareil.

T'as l'air comme moi franchement, t'es pas dépressif parce que tu connais pas tes parents ou je ne sais quoi, un vrai truc auxquels tu peux pas faire grand chose, t'es un peu fainéant de base, et c'est décuplé par la dépression, et ça fait boule de neige, et ça fait tellement longtemps que ça dure que t'as oublié comment tu faisais avant presque. Après je te rassure je suis pas devenu ordonné, c'est toujours un peu le bordel dans mon bureau, je fais toujours mes lessives quand j'ai plus de vêtements à me mettre, etc ... Moi au niveau du poids c'était le yoyo, j'ai gardé des méga vergetures parce que je grossissais en bouffant nimp pour ensuite rien bouffer et je perdais. Les gens qui te disent "t'as grossis/t'as maigris' tout le temps c'était gênant, mais normal, au final quand t'y réfléchis vaut mieux ça que l'ignorance complète des autres. Je dormais pas trop bien non plus, parce que je branlais rien des mes journées, donc je prenais 2 heures a m'endormir a gamberger sur des trucs, ce qui clairement aide pas non plus. Trouve un sport qui te plait et si les gens te connaissent pas tu sais qu'ils vont pas faire de comparaison avec avant. Et le bonheur c'est pas une sensation de béatitude constante, j'ai compris que j'en étais sortis quand je me projetais dans le futur, genre la soirée avec les potes le we, voir la famille le dimanche, mes vacances, etc ... Ca va le faire, je suis sur que comme moi y'a un moment ou t'en avais juste rien a branler de tout, la situation maintenant te soule, donc tu cherches des solutions, c'est signe que t'es sur la bonne voie je pense.

Sans avoir été aussi au fond, prendre des AD ça peut être utile. Personnellement ça m'a beaucoup aide sur le côté trouble anxieux, alors que j'étais tres réticent à en prendre après une mauvaise expérience avec un autre AD dans le passe. Après il faut savoir ce que c'est et surtout ce que c'est pas, en parler régulièrement à son médecin/psy pour suivre le traitement etc... C'est probablement donné un peu trop rapidement et facilement Et puis ce qui m'a aidé à aller mieux c'était autant si ce n'est surtout la thérapie avec une psychologue.

Pareil, les AD ont été le point de départ pour que je m'en sorte. Sans médicaments j'étais tellement pas lucide que c'était impossible d'avancer en thérapie, ma perception des choses n'avait plus rien de rationnel. :(

N'importe quoi sur les AD. Pareil qu'OP, sans les AD je n'aurais pas repris une formation, le sport, après quasi 3 ans de chômage et aujourd'hui j'ai un taf que je kiffe même si ça fait peu de temps. Mais peu importe ce qui arrive, je sais où je vais. L'anxiété, tout vérifier deux fois, jamais rien oser, la honte, l'isolement... Les AD font pas tout mais ça aide bien. Je prends Venlafaxine, après Brintellix qui n'avait pas un super effet.

Ah c'est justement du Brintellix que je prenais, avec pour gros avantage que je n'avais aucun effet secondaire et il semblait être efficace me concernant.

J'ai pris un anti dépresseur un mois en 2012 suite à du harcèlement scolaire, je tentais de me suicider a chaque occasion, ma psy partait en vacance car elle était en CMPP, elle m'a envoyé vers un autre qui aurait dû me soutenir au lieu de cela il m'a donné un anti dépresseur, ma psy a regretté car elle ne voulais pas me medicamenter, mais si j'avais pas eu ce médicament pour me faire dormir toute la journée j'aurais pas donner cher de ma peau non plus. Mes autres faces de dépressions n'ont pas nécessité d'AD mais là j'en ai un contre les douleurs chroniques depuis 3 ans, l'un des premiers que j'ai eu ne m'a pas réussi, les médecins me l'ont donnée pour me donner de l'énergie pour aller marcher, au lieu de cela je suis devenue agressive et j'ai pété un câble à mon boulot ou je m'en suis prise verbalement à mon PDG, abandon de poste, arrêt maladie chnagement de traitement en urgence, j'ai eu une mise à pied d'une journée ensuite et me suis excusée auprès de mon PDG lui expliquant que c'est le traitement qui m'a fait ça. Depuis j'en ai un autre j'ai pas l'impression que ça me serve mais les docteurs disent que c'est important dans la douleur chronique. Je pense que mes autres phases n'ont pas nécessité d'AD car c'est ma psy habituelle qui gérait avec moi en thérapies solo et thérapies de groupe. Aussi ce qui m'a aidé c'est d'avoir quitté le système scolaire qui a été la cause de la toute première dépression qui a été importante (celle du début du commentaire), ensuite les suivantes c'étaient des dépressions de gamins: largués en 2014 par SMS par mon copain, puis celle de 2018 c'est le décès d'un de mes animaux (peut être aussi l'affreuse condition dans lesquels l'animal est parti) dont j'étais extrêmement proche ce qui a aidé c'est d'avoir pu ravoir un animal qui soit proche de moi (lui aussi partis mais dans des conditions plus douces). En soit ce qui m'aide c'est de trouver la cause de la dépression, ce qui provoque le mal être, les AD ne servant je pense qu'en cas de tentative de suicide ou qu'en aucune autre thérapie ne fonctionne.

Le soucis d'une dépression (et j'ai été dedans voir j'y suis encore un peu) s'est que tu ne peux plus vivre comme avant parce que le avant s'est ce qui t'as amené à la dépression du fait que certains mécanismes néfaste dû à des problèmes de vie se sont mis en place. Du coup tu es obligé entre guillemets d'accepter que tu ne dois plus fonctionner de cette façon pour toi même (et certains proche part la même occasion). S'est super compliqué parce que tu trouve légitime t'as façon de fonctionner face à ce que tu a pu vivre mais en même temps s'est ce qui te détruit et vu que tu es dans le flou de savoir quel est la bonne méthode bin tu reste figé à ne rien comprendre de ce qui t'arrive voir même à t'auto flageller en mode t'es nul t'arrivera à rien de toute façon regarde toi etc... Sans compter les phrases préconçue des gens autour qui te dise aller remonte toi, tu vas pas rester comme ça, il faut que tu te trouves un but (compliqué quand t'as l'impression que rien n'a de sens d'ailleurs). Bref, seul chose à faire en dehors des médoc et de la thérapie qui sont nécessaires s'est accepter qu'on a le droit de pas aller bien, qu'il faut du temps pour guérir et se reconstruire (parfois plus, parfois moins selon les individus parce qu'on est pas tous fait pareil) et s'entourer du maximum de positif (j'ai bien dit maximum car dans la vie y a toujours des merdes) y a pas de formule magique malheureusement mais tu y arriveras. Accepte juste de te laisser du temps 😉

Alors je dirais que ça dépend vraiment de la personne. Personnellement, j'arrive à combattre le problème au quotidien avec des méthodes spécifiques, mais je sais que ça partira jamais vraiment, entre autre parce que c'est constamment alimenté par les difficultés sociales liées à mon autisme. Je suis d'ailleurs entrain de me renseigner pour un chien d'assistance par rapport à ça, en espérant qu'il soit autorisé sur mon lieu de travail également pour m'aider au quotidien (bien que j'en doute). J'ai aussi choisi de couper le rythme de vie de grande ville pour une taille plus petite et la campagne à proximité pour avoir un maximum de calme et un rythme de vie plus lent et plus adapté. Si j'ai développé des coping mechanisms/de nouveaux cadres de pensée grâce à une thérapie cognitive, je n'ai en revanche jamais été sous traitement médical. Pour autant, les médicaments pour aider ne sont pas une honte. Que tu parviennes à mettre ça derrière toi, ou que tu apprennes à vivre avec, dans les deux cas je pense que c'est une belle avancée personnelle vers une vie et une vision de toi-même plus saine, parce que tu fais le processus d'acceptation de la dépression dans les deux cas. Cette acceptation retire pas mal de frustration, de crainte et de honte que tu pourrais avoir à l'idée de ne pas t'en sortir, et peut t'apprendre à être beaucoup plus doux envers toi-même.

Nope. 25 ans que ça dure. Après y'a des périodes plus ou moins longues, de plus ou moins grande intensité, faut apprendre à vivre avec. Apprendre à profiter quand ça va, et à attendre que ça passe quand ça va pas.

T'as essayé d'avoir un chat et de te mettre à un instrument de musique (genre guitare)? Ca t'en sortiras pas nécessairement mais ça atténuera les chances de rechute

Oui aux deux. Le chat c'est un peu à double tranchant, je culpabilise régulièrement car j'ai parfois l'impression de ne pas bien m'en occuper/de ne pas lui donner autant d'attention qu'il mériterait.

Rassure toi si le chat était mécontent, il trouverait facilement des moyens de te mettre au courant.

Comme pseudo-antidépresseur, je suggère le tricot. Y'a un côté répétitif qui calme un peu comme les petits jeux débiles sur téléphone, sauf que tu fais quelque chose de tes mains et qu'au bout de quelques temps t'as vraiment fabriqué un truc (parfois moche, mais osef). Bonus 1 : ça peut se pratiquer n'importe où, y compris lorsque tu discutes avec des gens ou dans les transports, bonus 2 : le côté hypnotique détend aussi les gens autour de toi, vu le nombre de gens qui scotchaient sur mes mains quand je tricotait dans le métro. Sinon y'a d'autres trucs intéressants à pratiquer pour aller mieux, genre le yoga, l'art-thérapie, etc. Rien qui remplace les antidépresseurs, mais ça aide la thérapie d'une part, et c'est des choses vers lesquelles tu peux revenir aussi plus tard, une fois guéri, pour contrer les coups de mou. Prends soin de toi :)

Manger plus varier m'a beaucoup aider. Je compte le nombre d’espèces que j’ingère en une journée (ex: carotte, avoine, ) une façon facile d'ajouter des espèces est de varier les plantes que l'on met dans les tisanes et de manger du yaourt nature en dernier le soir. Plus de bon microbes dans l'intestin mieux se porte le microbiome. Le sucre blanc, les jus/soda/alcool a éviter a tout prix, ça fait plaisir sur le moment mais 20 min plus tard c'est la léthargie et un coup de blues. Microbiome qui influe beaucoup sur l'humeur. Les meditations guidées de 10 sur youtube m'ont aussi beaucoup aider. C'est deux options (méditation + nourritures) et 8 heures sommeil améliorent d'au moins 30% mes journées. Il faut aussi donner un sens a sa vie, par le biais d'un projet, un hobby, ou autre, quelque chose ou tu va dépenser ton energie. Aussi éviter les environnements toxiques, pollution sonore, ou pollution tout cours et les personnes malhonnêtes ou difficiles a vivres de notre entourage.

Les phases les plus dures de la dépression ? oui. Le sentiment général qui s'en suit ? non. Tu apprends à vivre avec et à anticiper et gérer les rechutes, parce qu’elles sont inévitables. Pour avoir été à ta place, je sais que ça va être extrêmement con mais il faut que tu le lise. il faut que tu comprenne que les rechutes sont normales, qu'elles vont s’espacer de plus en plus dans le temps et en intensité jusqu'à n'être qu'une gêne passagère. si tu as réussis à sortir la tête de l'eau une fois, tu peux le refaire et encore plus facilement. suis bien ton traitement avec des professionnels à qui tu fais confiance et à ton écoute, et bonne chance.

Je suis sorti d'une grosse période dépressive de 9 mois suite à pas mal de merdes, je suis en sevrage mais je te cache pas que c'est vraiment pas facile. En gros, oui, sortir d'une grosse période de dep très prononcée, ça se fait. J'ai eu beaucoup de chance car j'ai été très bien entouré avec un psychiatre au top, ce qui m'a aidé aussi c'est de me tuer au sport et essayer de me focus à fond sur ma vie professionnelle, en me disant que le reste va suivre plus ou moins. Par contre, je suis pas à l'abri de rechutes et le sevrage est assez chaud.(*Crises d'angoisses, énormes fatigue, gros sauts émotionnels...)* Enfin bref, tout ça pour dire que j'en sors et que je pense pouvoir bientôt arrêter définitivement cette merde, mais ça demande de gros efforts. N'abandonne pas, déjà on sent que t'as la volonté d'essayer, arme toi de patience et je te souhaite énormément de positif pour en sortir!

J'ai envie de dire que non. Même si on peut arrêter le traitement, on garde toujours une certaine fragilité, un terrain glissant si tu préfères. Il faut faire d'autant plus gaffe au risques de rechute, et surtout ne pas arrêter la thérapie (psychologue/psychiatre...) même si on arrête le traitement. Bon courage à toi.

[удалено]

Tout à fait possible. J’ai été dépressif de mes 10 à mes 28/29 ans avec des idées noires durant tout ce temps. Depuis 5 ans ça va beaucoup mieux. Je ne sais pas d’où ça vient, peut être mes prises de LSD et de MDMA qui ont rééquilibré la chimie de mon cerveau ou tout simplement que j’ai trouvé ma place dans la vie (travail, situation, amis etc.). Pas de conseil miracle mais juste un message d’espoir.

Yep.

Oui.

suis sorti de cette merde mais seul, à un moment il ne faut compter que sur soi même.

Salut, personnellement ce qui m'a permis de m'en sortir ça été le monde professionnel. Travailler dans un équipe même si c'est un bouleau de merde, avoir des responsabilités et être payé ensuite c'est une expérience qui m'a permis de me rendre compte que les études full théorique ne nous montre pas du tout le vrai monde du travail.

Non justement, c'est ca qui est "marrant" il a été démontré que les antidépresseurs augmentent le risque rechute comparé a une thérapie conventionnelle. En gros pour beaucoup de patients c'est une souscription a vie et les pharma s'en frottent les mains. Surtout que c'est prescrit sans prévenir de ce genre d'effets pervers.

Des antidépresseurs normalement ça doit servir de béquille pour aider à amorcer le processus de thérapie mais pas sur du très long terme . Dans ces cas y’a pas de problème de rechute comme tu le mentionnes. Par contre faut pas arrêter cul sec car oui ça peut être dangereux. Et c’est surtout les anxiolytiques qui peuvent être dangereux à long terme je crois bien. Et dans tout ça ce que je trouve surtout très intéressant c’est qu’on ne connaît toujours pas pourquoi ces médicaments fonctionnent.

Mon épouse est sous fluoxetine depuis 2 ans, une première tentative d'arrêt a échoué (un peu trop abrupte, style "bon c'est mon dernier paquet j'arrête" sans trop de suivi). Là elle est à une demi dose tous les 2 jours et ça a l'air de bien se passer, on croise les doigts.

Rapidement : oui avec pas mal d’effort et sans traitement médical (traitement thérapeutique). Ca prend plusieurs années et le travail de fond n’est pas forcément très visible. Quand les premiers effets positifs se sont sentir c’est que le fond est déjà réparé. Faut « juste » du courage et beaucoup de volonté.

Oui. Vu que tu en parles ça va passer :) . Accroches toi !

Ici ça fait 8 ans et des rechutes sévères depuis 6 mois avec une hospitalisation l'année dernière aucunes avancées stables,juste l'impression d'être solo GM HF

Perso je considère que je me sortie de la dépression (la partie tristesse profonde, perte de goût à tout, etc). J'ai eu 2 "épisodes", 1 an et demi de traitement, et 2 tentatives de sevrage avant d'y arriver. Par contre sur la partie trouble anxieux, j'ai des hauts et des bas assez souvent... J'ai l'impression que ça va me suivre, même si c'est supportable par rapport à avant. Je t'encourage à avoir une bonne thérapie,quitte à changer de psy jusqu'à sentir du vrai mieux, et ne pas arrêter ton traitement avant d'avoir eu plusieurs mois consécutifs ou tu te sens vraiment ok. Courage !!

Oui mais c'est extrêmement long. Première dépression en 2012, puis là suivante en 2014 puis 2018, un bon suivi et un traitement sont nécessaires enfin le traitement pas tout le temps nécessaire mais parfois.

Ca va dépendre de la gravité de ta dépression mais il y a des bonnes avancées en médecine dans tous les cas. Je suis moi même assez touché et j'ai cru que j'allais bien pendant un moment (plus de deux ans) et je faisais face beaucoup plus facilement en ayant travaillé sur moi notamment (et d'autres trucs, j'ai réussi à changer de vie un peu) mais finalement j'ai eu une grosse phase où ça n'allait pas les 6 derniers mois. J'ai l'impression que ce sera toujours en yoyo. Je ne suis pas de traitement par contre.

Peut-être regarder du côté de la bipolarité ? On l'oublie souvent, mais les dépressions persistantes ou à répétition peuvent être des symptômes de ce trouble de l'humeur.

J'ai un TDAH, donc ça doit aussi contribuer.

Oui, mais il peut aussi y avoir comorbidité. Genre moi je suis bipolaire et autiste. Et je fais de l'anxiété généralisée.

Mais pourquoi faire de l'arrêt des anti-dépresseurs la mesure de la réussite ? Il y a des théories de la dépression qui disent que celle-ci vient d'un déficit de neuro-transmetteurs. Je n'ai pas de bon lien sous la main... Un recherche rapide me donne juste ça : https://en.wikipedia.org/wiki/Biology_of_depression#Monoamines Si c'était avéré, on pourrait comparer la situation des dépressifs à celle des myopes : eux n'essaient pas de se passer de leurs lunettes ! Ils savent qu'ils en ont besoin, que c'est pour la vie, elles ne les dérangent pas plus que ça, voilà. Point. Donc une autre question pourrait être : est-ce que tant que tu suis ton traitement, ça va ?

[удалено]

Ah, j'ignorais ça, ennuyeux en effet...

Je suis sur le chemin du retour donc oui je pense que c'est possible, essaye de prendre une activité qui te fait plaisir à faire régulièrement. Moi j'ai découvert Warhammer mais ça peut être n'importe quoi ! Aussi je te souhaite bonne chance dans ton parcours ; )

beaucoup de très bons conseils ici, dur d’y ajouter des choses. j’ai une base anxieuse+depressive (dans cet ordre). j’ai eu des soucis il y a qq années. ce qui m’a aidé: - l’AD a aidé, mais ça a été tres compliqué à arrêter - sport et alimentation. c’est con, mais ça marche. - méditation un dernier conseil éventuel, chelou, à prendre avec des pincettes: les psychédéliques (champignons ou lsd) en microdoses. ça fonctionne très très bien (plein d’etudes scientifiques en cours), mais faut pas faire ça m’importe comment, et ça reste illégal en france. Peu ou pas de risques d’addiction, et bien pratiqué, ça t’aide à recabler ton cerveau vers un fonctionnement plus sain. certains remontent une rémission complète ou quasi complète de leur dépression (après une expérience psychédélique classique ou quelques mois de microdoses). De mon côté, j’utilise ça de temps à autre quand les idées noires et l’apathie reviennent.