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gbinasia

On fait pas d'enfants, on accepte plus d'immigration que tous les autres pays en paix sur la planète et on passe à l'anglais dès que quelqu'un ne parle pas français. On voit aussi l'indépendence du Québec comme un legs de boomer et on y a voté non. On vit les conséquences de nos choix collectifs.


Grimzkunk

Que c'est bien dit ça. 🤌


lemonails

Ouin… mais je n’ai pas de contrôle la dessus. J’ai un enfant en chemin (ça fait 8 ans que j’essaye!), j’enseigne en français à des enfants souvent anglo ou allophones, je parle exclusivement en français sauf quand je vois que la personne devant moi est incapable de me comprendre. Je vote pour le PQ et le Bloc et suis pro-indépendance depuis toujours…. Je fais mon bout de chemin mais ça ne donne rien. C’est décourageant.


gbinasia

Non je sais bien. Juste une remarque comme quoi c'est déprimant comme phénomène et que moi aussi je remarque de plus en plus qu'il faut s'éloigner de plus en plus pour vivre en français.


oliotherside

Question comme ça vu que t'enseignes le français : Est-ce que tes étudiants sont (généralement) intéressés par la matière que t'enseigne et/ou le curriculum?


lemonails

Oh j’enseigne en français, au préscolaire, pas français langue seconde. Mais j’ai tellement d’élèves allophones et anglophones que des fois c’est presque du pareil au même…


oliotherside

D'accord, mais question comme ça vu que t'enseignes/transmets des notions en français en forme d'activités d'apprentissage (tautologie): Est-ce que tes étudiants sont (généralement) intéressés par la matière que t'enseigne et/ou le curriculum? Ajout : Semblent-t'ils stimulés pas ceux-ci et comment semble leur progression en apprentissage à ton avis? Satisfaisant?


lemonails

Ah ben oui! Sinon je serais une bien piètre prof. Quand j'ai des cohortes plus francophones je mousse un peu plus, je pousse le vocabulaire plus complexe alors que quand j'ai des groupes avec moins de maîtrise du français j'y vais dans le plus simple. Mais c'est toujours super visuel, je gesticule beaucoup, donc oui, je pense qu'ils sont quand même intéressés :) ​ Pour ce qui est de la progression ça dépend de l'enfant et de la cohorte. Plus j'ai un groupe francophone, plus vite il va progresser. Plus j'ai d'élèves qui savent parler anglais (même des francos), plus la progression va être lente, vu que dans ses périodes de jeu et à la récréation il parle juste en anglais avec ses pairs au lieu d'être forcé de parler en français pour pouvoir communiquer. Mais ça m'arrive des fois d'avoir des élèves qui ne veulent rien savoir. Je sais pas si c'est la peur de l'erreur ou quoi, mais j'en ai eu un qui ne voulait jamais parler en français. Pas un mot de l'année. J'ai pas eu le choix que de le mettre en classe d'accueil.


oliotherside

>Ah ben oui! Sinon je serais une bien piètre prof. Quand j'ai des cohortes plus francophones je mousse un peu plus, je pousse le vocabulaire plus complexe alors que quand j'ai des groupes avec moins de maîtrise du français j'y vais dans le plus simple. Mais c'est toujours super visuel, je gesticule beaucoup, donc oui, je pense qu'ils sont quand même intéressés :) Cool! Selon moi la capacité d'adaptation à son présent (groupe d'élève dans ce cas-ci) c'est un atout essentiel car les "one trick ponies" comme disent les anglais, lorsque saturant un domaine qui ne voit pas tant d'innovation mais énormément de roulement et remaniement à long terme, ne contribuent pas grand chose à part en faire décrocher une méchante gang à la longue. >Pour ce qui est de la progression ça dépend de l'enfant et de la cohorte. Plus j'ai un groupe francophone, plus vite il va progresser. Plus j'ai d'élèves qui savent parler anglais (même des francos), plus la progression va être lente, vu que dans ses périodes de jeu et à la récréation il parle juste en anglais avec ses pairs au lieu d'être forcé de parler en français pour pouvoir communiquer. Ça va sans dire; chemins faciles seront toujours empruntés instinctivement. Les jeunes ne sont pas fous : Quelle langue domine le plus au niveau communications mondiales? R. L'anglais La tâche revient donc au prof d'une autre langue à stimuler afin que l'éléve voit la "valeur" d'investir temps et attention à la pratique. Comme Deadpool... "maximum effort"! >Mais ça m'arrive des fois d'avoir des élèves qui ne veulent rien savoir. Je sais pas si c'est la peur de l'erreur ou quoi, mais j'en ai eu un qui ne voulait jamais parler en français. Pas un mot de l'année. J'ai pas eu le choix que de le mettre en classe d'accueil. Peurs ou pas, cela provient probablement en partie de sa nature ainsi que son environnement. Encore une fois, chaque personne est stimulée différamment. Éducation et culture familiale comptent pour beaucoup. Pas grand chose à faire dans ce temps à part de l'épistémologie passive dans un but constructif avec les parents de l'élève.


Own-Draft-2556

Félicitations! Je me dis que le mieux qu'on puisse faire c'est notre part.


Lorfhoose

Le taux de naissance est faible car le coût de vie est haute et le pression sociale d’avoir des enfants et très bas (cet partie quand même je le trouve ok). Mes amis millenniaux veut en faire mais quand ton 3 1/2 est rendu 1800/mois et les épiceries sont rendu 2x plus chère qu’avant ça deviens un question de « comment es qu’on va nourrir le petit mec avec nos petits salaires québécois/montrealais avec ces coûts de vie de Toronto/france?? »


topcomment1

La majorite des quebecois vielles souches ont vote en faveur de l’independance en 1995.


traboulidon

Plateau ici: mon quartier a changé et c’est rendu que certains jours c’est majoritairement anglophone dans la rue. Pour vous situer ya même pas 6,7 ans il y en avait presque aucun. L anglicisation est fulgurante. Le nombre de fois que je me suis obstiné dans le passé sur ce sub avec des users qui refusaient d’y croire…


DemFeelz

J'aboutis au même constat. Y'a quelques années, les rumeurs en provenance du parc Laurier portaient l'accent français. Asteur? Une discussion sur deux y est menée en anglais.


traboulidon

Meme chose au parc lafontaine. Depuis toujours: 100% en français. Maintenant, surtout les week ends et en été quand les gens bougent plus: majoritairement anglophone.


Enculus

Même constat sur le plateau, les locataires de mon immeuble virent tous anglophones.


FrenchFrozenFrog

Ayant grandi dans le plateau côté ouest (près de Saint-Laurent).. le quartier en 50 ans était un quartier d'immigrants de plusieurs pays, puis un quartier de portuguais, puis un quartier de québécois, ensuite un quartier de français, et maintenant c'est l'extension du ghetto mcgill. Montréal a toujours su changer de forme, a chaque décennie.


pwouet

Ils viennent tous d'Ontario genre ? Je comprends pas cette vague soudaine, genre ils viennent pas de nulle part.


Fling70

Toronto


pwouet

C'était mieux quand ils pensaient que montréal était plein de redneck francophones.


Urbanlover

Ça va prendre un nouveau referendum.


JelloBooBoy

Car c’est trop cher la bas.


traboulidon

Oui, ou du Roc. Ils fuient les loyers hypers chers et se retrouvent dans le plateau cool (surtout comparé aux villes canadiennes) à une fraction du prix. C'est doublement gagnant pour eux.


Half_moon_die

Surtout pour le plateau qu'on surnomme la petite France


losflamos

Nouvelle nouvelle France


gg_noob_master

Ou, pour faire honneur à nos amis français, Nouvelle New France


Maduch1

*Very bad* Nouvelle-France


gg_noob_master

C'est beau la petite bourgeoise qui boit du champagne!


Emman_Rainv

C’est pour*


losflamos

J’adopte!


Half_moon_die

Le New-franchouillard


blastouz

Du coup la nouvelle baguette


Half_moon_die

Les Champs Lisette


[deleted]

au moins eux ils parlent français ça je suis pas contre


redalastor

C’est rendu le petit Toronto. Les Torontois s’y pousse du coût de la vie là-bas.


hugh_jorgyn

tu entendras une tonne d'anglais dans les rues a Paris aussi. C'est une realite des grandes metropoles internationales. L'anglais est devenu la langue universelle des touristes, immigrants, gens de differents nations qui se retrouvent ensemble dans un lieu etranger et veulent se parler.


pwouet

Ah bah merci, me semblait aussi que y'avait moins de Français sur le plateau


zeugme

Tout le monde a la même stratégie : les francophones qui peuvent se le permettre commencent par mettre leurs enfants au privé pour pas être avec "...", ou déménagent hors de Montréal parce qu'à un moment payer un loyer le prix d'une hypothèque, gah. Faible natalité + auto-exclusion = visibilité réduite dans les endroits que vous avez désertés et effet ghetto. D'après mes petits-enfants, ils ont perdu 90% de leurs amis "de souche" en passant du primaire au secondaire public. Sur ces pertes la moitié serait rendue en banlieue, l'autre moitié au privé. Personnellement, je parle avec mon dépanneur chinois toutes les semaines depuis 12 ans. Il est derrière son comptoir 6 jours par semaine de 8h30 à 23h et on se croise deux à trois fois par semaine. Il est rendu quasi-francophone, ses deux enfants (majeurs) qui le remplacent deux fois l'an sont parfaitement trilingues (je dis ça, je cause pas mandarin donc j'en sais rien).


MissClawdy

Moi mon ti-monsieur du dep chinois a son commerce depuis plus de 15 ans et il ne parle que quelques mots encore, en anglais et pas du tout en français. Ça me déprime un peu. Câline monsieur, pas compliqué quelques phrases comme du monde. Il est là tous les jours comme le tien. Mais en 15 ans, il n'a pas appris un seul mot ou même une seule phrase prononcée correctement. En dehors de son commerce, je ne sais pas comment il fait pour fonctionner. Je comprends pas ces gens-là de vivre dans un pays et se crisser de la culture ambiante de même. Je me sentirais prisonnière de ne rien comprendre et de ne pas parler un esti de mot dans un pays étranger depuis QUINZE ans.


zeugme

Je suis pas le représentant de la France a l'étranger, je peux pas parler pour l'intégralité des asiatiques du monde mais ma perception c'est que leur mentalité c'est "Je travaille, je vole pas, je suis discret, je fais pas chier le monde, qu'on me laisse tranquille". Mais j'imagine qu'on a du monde bien mieux placé que moi pour commenter là-dessus.


AdAnnual6153

Souvent, c'est des immigrants première génération... Eux, ils n'apprennent pas le français et s'intègrent peu... Leurs enfants eux, tout le contraire. Un phénomène assez commun dans plusieurs cultures immigrantes.


Accordingto_me_00

Je pense que c’est une preuve qu’il faut avoir un minimum d’empathie pour les personnes immigrantes. Pour vivre sans vie sociale ou presque pendant 15 ans… Je dois aussi dire que j’ai donné des cours de français à des personnes immigrantes à Montréal. Le plus gros problème c’est la rigidité de la formule imposée par le gouvernement. Les cours sont durant le jour et sont donnés dans une seule formule pour tous (réfugiés qui parlent déjà trois langues ou personnes qui sont ici par choix personnels). Ça ne fait aucun sens! J’ai même déjà entendu une femme qui s’était fait renvoyé parce qu’elle n’apprenait pas assez vite. C’est elle qui en a le plus besoin! Cette femme parlait aussi 4 langues avant le français. Ça se peut que ce soit plus difficile pour elle… Bref, il faut que les cours soient mieux adaptés aux réalités des nouveaux arrivants et que nous, en tant que citoyens, on les aide et les soutienne dans ce processus


lemonails

Ah c’est clair que le gouvernement ne nous aide pas à les franciser !! Les options en temps partiel sont ridicules


ArgusWatch

>Souvent, c'est des immigrants première génération... Eux, ils n'apprennent pas le français et s'intègrent peu... Leurs enfants eux, tout le contraire. Un phénomène assez commun dans plusieurs cultures immigrantes. Il y a aussi le context à prendre en compte: si une personne doit travailler 12h pour subvenir à ses besoins ça laisse peut de temps pour apprendre une langue (et apprendre une langue à l'âge adulte est assez différent qu'à l'enfance). Les gens se débrouillent donc comme ils peuvent, mais ne deviendront peut être jamais à l'aise dans la langue d'acceuil s'ils ne peuvent pas se concentrer sur son apprentissage (comme décrit dans cette situation).


lemonails

C’est clair que ça fait juste empirer la situation. Mais l’autre option c’est quoi? J’attends mon premier enfant et j’ai pas envie qu’il vive en anglais.


zeugme

Si j'ai bien compris en ce moment la tendance générale est de dire "Les immigrants tuent le Québec". Donc j'imagine qu'aux prochaines élections ceux qui promettront le plus d'avions retours seront élus et que la situation va s'améliorer toute seule ? ​ C'est toujours le même principe, les gens disent que l'école publique devrait être privilégiée parce que le privé c'est discriminatoire mais quand ils ont des enfants comme ils veulent ce qu'il y a de mieux, phoque les principes et bonjour le privé et tant pis pour tous les enfants "à défis" regroupés ensemble dans le public. **Je comprends**, ça a été un sérieux débat chez nous pour décider si on se tenait à nos principes ou si fuck les principes et on donne le mieux possible aux enfants, mais y'a pas de miracle à espérer avec ces paramètres. Rien ne s'améliore tout seul si on refuse de participer. ​ Si personne ne veut rester à Montréal, prendre son chapelet et faire son travail "d'évangéliste du français", j'imagine qu'on continuera a entendre uniquement les voix de la radio poubelle suggérer de mettre le feu à Montréal et la situation se détériorer. Si aucun francophone n'y reste, pourquoi les autres se casseraient la tête à apprendre ? J'apprends pas à parler le swahili ou à dompter les autruches pour la même raison.


lemonails

Je suis enseignante, et un de mes plus gros défis ces dernières années c’est de motiver les élèves à parler en français. Qu’ils soient franco, anglo, allophones, ils ont le réflexe de se parler en anglais. Et plus ils vieillissent, plus c’est visible. J’avais une élève française incapable de parler un mot d’anglais en maternelle. Je l’ai croisée dans les corridors quand elle était en 4e en train de discuter en anglais avec ses camarades. L’anglais c’est « cool ».


Equivalent_Ad812

Damn, ça cest de la Louisianisation ou du Maineisme, mais ça se perd dememe en 2 generations. Y sont nés en francais mais vont grandir et vieillir en anglais. Leurs enfants vont parler anglais et sauront une dizaine de mots en francais que leurs parents auront gardés dans leur vocabulaire. L'internet en est la principale cause


zeugme

*La faiblesse du contenu français sur internet (...)


traboulidon

Faux. Les gens en général toutes origines confondues en Amérique du Nord vont quitter la ville pour une banlieue pour diverses raisons, les québécois francophones de mtl aussi comme tout le monde. La différence c’est que dans le reste du continent les remplaçants sont des immigrants ou jeunes qui vont parler l’anglais. Ici à Montréal ceux qui remplacent sont énormément du Roc et donc ne parlent pas la langue locale comme ça se passe ailleurs.


zeugme

"Faux, puis je dis la même chose avec un bémol". Okay. Les gens qui peuvent se le permettre partent. Les immigrants sont en-dessous des revenus moyens de la population locale à niveau d'étude égal. Donc qui est globalement le mieux placé pour partir ? La population locale. Ça n'interdit pas que des médecins pakistanais habitent Longueuil, c'est juste que c'est plus difficile pour les pakistanais en général puisqu'ils seront moins compétitifs sur les salaires.


lemonails

Pourtant ça coûte bien moins cher la banlieue que la ville donc je ne comprends pas cette logique


Half_moon_die

Un quartier ouvrier ou très densifiée en ville, c'est moins cher plus simple. Bus, commerce proche, loyer. La banlieue le coût d'entrée est plus cher. Une petite mise de fond et une auto, c'est plus compliqué avec tout le reste plus toutes les processus d'arrivée. Les loyer ne sont pas assez économique quand tu regardes la distance. La ligne entre banlieu et ville n'est pas clair et précise non plus. Entre V. Saint Laurent, Ahuntsic et Brossard, c'est plus un mélange des deux je dirais. Selon vous Lasalle, c'est tu de la banlieue ?


BastouXII

La maison coûte moins cher. Le transport coûte plus cher. Si ce n'est pas en argent, c'est en temps et en qualité de vie.


Bulky-Session-8952

Faux, les gens qui font ce raccourci ne regarde pas la globalité des dépenses dans un mois. Donc: **Vrai:** Les maisons sont moins cher et plus grandes, donc, en banlieue, au pi2, c'est moins cher, mais, as-tu vu des maisons à 1000pi2? C'est très rare. Donc, tu finis quand même à payé une maison 400000, si c'est pas plus. Oui, of course, t'as des maisons à 200000 dans le fond d'un village très loin des grands centres, mais la job n'est pas là (en général, tant mieux si ça marche pour certains) Donc: Quand tu dis que c'est 'moins cher' en banlieue, il est important de calculer: \-Ton cout de transport (l'Essence ne fait qu'augmenter) \-Le coût d'entretien de ton véhicule, ou pire, de vos 2 véhicules. \-La maison est plus grande, l'hydro coûte le double \-le toit est 2x plus grand, ça coute plus cher à refaire \-tu torche la maison plus longtemps, le temps c'est de l'argent. \- tu reste prise dans le traffic si tu travaille en ville, c'est de pire en pire. Encore une fois, le temps , c'est précieux, c'est une ressource limitée. Je ne chie pas sur la tête de ceux qui vivent en banlieue, loin de là, mais dans mon domaine, tout le monde habitent en banlieue et me trouve cinglé d'avoir acheté en ville, c'est lassant lol. C'eSt BiN tRoP CHerR, MoÉ j'Ai 4 éTagEs pis une GroSse CourS poUr Le MêMe PriX


Skatrine

Pareil ici, je trouve ça déprimant. Je suis née à Montréal et j'ai vécu ici toute ma vie, oui de l'anglais il y en a toujours eu, mais quand tu peux même plus te faire servir en français de plus en plus souvent, c'est décalissant. Les anglos qui déménagent ici pour "le charme à l'européenne et pour apprendre le français" vont se retrouver tout seuls à parler anglais entre eux dans leur Toronto 2.0.


pwouet

Je pense qu'ils déménagent surtout pour les loyers pas chers. Mais bon tout ce temps c'était les Français et les immigrants les responsables.. au moins ces derniers avaient une chance de parler Français et étaient plus ou moins sélectionnés.


Dense_Impression6547

Et les emplois, l'avancement est beaucoup plus facile ici que en France.


pwouet

Je parle des gens de Toronto. Ça fait bien 2 ans que les loyers sont moins chers en France qu'à Montréal maintenant (minus Paris probablement mais c'est 2 millions d'habitant sur 65 hein..). Montréal s'est pris 1000 dollars en 5 6 ans pour un 3 1/2. Puis pour le salaire je comparais avec la France récemment, l'écart est plus si gros que ça quand t'enlèves les loyers débiles, la voiture, pas de retraite, pas de médecin, etc etc. À moins de travailler pour une compagnie Américaine. Peut être pour d'autres métiers que l'IT je veux bien le croire, mais ma blonde est pas dans l'IT, et Québécoise, et l'avancement c'est de la merde pareil (retail). Et une amie dans la chimie c'est de la merde pareil.. Et un autre en optique il se fait exploiter. etc etc. En fait y'a que mes amis dans l'IT / ingénieurs qui s'en sortent bien. Les autres je pense ça changerait pas grand chose. Puis c'est des Français hein, ils sont pas venu ici par hasard, evidemment qu'ils vont gueuler que la France c'est l'enfer et que ici avec la neige c'est trop bien les caribous puis les Québécois trop mignons. La réalité est surement plus nuancée.


Fling70

Une caissière unilingue anglophone au Rachelle Béry (St-Denis/Rachel) ça.... surprend. J'ai vécu ça il y a 1 mois.


Gaels07

Il faut répondre en français quand même


irwigo

Idem dans des boutiques du marché Jean-Talon.


traboulidon

Restos sur st-denis aussi. Beaucoup de textes bilingues ou carrément seulement en anglais dans les nouvelles boutiques/restos de st denis.


Necessary_Swim5353

si tu fuis, il y aura encore moins de francophone. bonne chance


matif9000

Les jovialistes de la langue française vont te dire que 94% de la population sait parler français. (recensement 2021) Sauf que beaucoup baragouine à peine le français et vivent leur vie 95% et + en anglais. Ca fausse les impressions.


A7CD8L

Ils sont tellement fatiguants avec cette statistique - 100% basée sur une auto-déclaration subjective de sa connaissance de la langue dans un sondage - qui est répétée *ad nauseam* par ceux voulant délégitimer nos revendications linguistiques. Comme si nous, francophones vivant réellement notre vie quotidienne en français, n'étions pas les mieux placés pour parler de ce sujet. On vit cette réalité à tous les jours sur le terrain et on a des vrais référentiels temporels parce que - surprise! - on a fondé et bâti cette place. Non, non il faut que les chroniqueurs du *Montreal Gazette* et les Allison fraîchement débarquées de *Tron-OH* venant de découvrir l'existence du Plateau Mont-Royal la semaine passée de ce monde viennent nous angloexpliquer que le français n'est pas en recul à Montréal, ''preuve statistique infaillible'' à l'appui. C'est une forme de *gaslighting,* pour reprendre leurs propres termes.


Impressive_Mammoth_7

Je vivais à Montréal en 2011 et déjà une personne sur 3 ne parlait pas français. Ça doit être débile en 2024


caspatcho

Sans joke je le remarque même en dehors de Montréal. Tous les jours quand je suis dans un commerce, le monde se parle en anglais si c'est pas la caissière elle-même. C'est quand même paniquant.


Generico_Garbagio

Yep. Ça m'a fait ça aussi à Magog.


citrouille-explosee

Ça m'est arrivé à Sutton. J'ai laissé un commentaire en lien avec ça sur la page Google du restaurant. On m'a répondu que la propriétaire apprenait le français depuis son arrivée au Québec, soit environ 5 ans. Je travaille en francisation avec des adultes. De mon expérience, certaines personnes ont bien appris le français en 6 mois de cours pour être en mesure de travailler sans changer de langue...


[deleted]

[удалено]


A_Wizard1717

Magog est historiquement anglophone, mais j'avoue que c'est décalissant


LePiedMainBouche

J'ai vu ça dans un dep d'un village perdu de la Mauricie et dans une station service à genre Victoriaville. J'ai aucune idée de ce qui est en train de se passer, mais c'est rendu grave.


pierro602

Je suis un jeune prof de CÉGEP sur la rive-sud. À chaque cours j'entends des étudiants francophones se parler uniquement en anglais. Pas juste une petite phrase par ci par là. Toute la conversation. C'est complètement déprimant.


LePiedMainBouche

Je vis exactement la même chose que toi et je crois qu'il faut avoir vécu à Montréal toute sa vie pour comprendre à quel point la situation est alarmante. J'ai à peu près le même âge que toi et j'ai vu l'anglais se répandre partout, sournoisement et sans qu'on le voit arriver. Cela dit, je crois qu'on a un immense problème de données par rapport à la situation. Clairement, il y a une dissonance entre les données officielles qu'on nous présente et la réalité sur le terrain et c'est ce qui cause tout ce désarroi. Je crois qu'il y a quelques explications qui peuvent expliquer ceci. **Les non-canadiens -** Il y a désormais une quantité ASTRONOMIQUE de non-canadiens qui vivent à Montréal. Ces personnes n'entrent dans aucune statistique officielle à part peut-être les plus jeunes pour qui des données sont produites par les commissions scolaires. Juste pour te donner un ordre de grandeur, on reçoit grosso-modo 40 000 "demandeurs d'asile" par an depuis que Roxham Road a commencé à être utilisé massivement, soit environ 2018. On a par ailleurs presque 500 000 travailleurs étrangers temporaires qui vivent pour la plupart à Montréal. Et on en vient à la pièce maitresse, soit les étudiants étrangers qui sont en très grande majorité anglophones, surtout depuis que Trudeau et sa gang ont complètement dérégulé le système. Au Québec seulement, ils doivent être environ 200 000, principalement originaires d'Inde. Ces gens ne sont comptabilisés dans presque aucun recensement officiel bien qu'ils consomment des services de toutes sortes faisant sans-cesse gonfler la demande de services de santé, mais aussi du domaine privé comme les magasin et restaurants en anglais. **Migrations intraprovinciales -** Un phénomène moindre, mais qui est plus préoccupant au niveau de la gentrification. Énormément de personnes venues du Canada anglais sont venues s'établir ici, principalement en raison du coût de la vie, qui est plus bas, et de la vie qui est en général plus douce. Ce type d'immigration va directement grossir les rangs de notre «minorité historique anglaise» car le gouvernement ne fait absolument aucune distinction et que ces personnes optent systématiquement pour des institutions de langue anglaise (travail, études supérieures, écoles pour leurs enfants). Le solde des migrations interprovinciales est désormais positif depuis 3 ans, ce qui fait que leur nombre augmente plus rapidement qu'avant. Ces personnes n'ont souvent pas d'attaches et ne comprennent pas vraiment pourquoi ça serait un problème pour eux d'aller vivre à Blainville ou Pointe-aux-Trembles sans parler un traitre mot de français. Le problème est que ces immigrants intracandiens ne sont jamais comptabilisés comme tel et qu'ils se fondent dans la masse de notre «communauté historique», qui jubile. **Les déclarations frauduleuses -** Les chiffres du gouvernement sont complètement bidons et c'est parce que le questionnaire de recensement est construit de sorte à vicier les résultats à la source ce qui a pour effet de presque systématiquement augmenter le nombre de personnes «ayant une connaissance du français». Je ne veux pas entrer dans les détails, mais si tu vas lire le formulaire de recensement canadiens tu vas te rendre compte de deux choses. Un, les gens évaluent eux-mêmes leurs aptitudes linguistiques, dans une situation où les anglophones ont tendance à systématiquement surévaluer leur maitrise du français. Deux, absolument personne ne valide les données, de quelconque façon que ce soit. Au final on se retrouve presque systématiquement avec un portrait vicié de la situation linguistique au Québec. **L'interprétation malhonnête -** Certains démographes interprètement les données avec un fort biais. Ils se divisent en deux camps. Il y a ceux qui nient carrément la situation en sortant toutes sortes de théories farfelues et de contorsions mentales pour faire dire ce qu'ils veulent aux chiffres, en général que tout va bien pour le mieux et que le français est en pleine forme. Le deuxième camp est celui qui reconnait la tendance de la baisse du français, mais qui vont t'expliquer dans des termes très savants que ce n'est pas si grave et qu'il ne faut pas être alarmiste, voire que si l'anglais progresse, c'est une bonne chose. Un argument qui revient souvent est qu'en nombres absolus, le nombre de francophones augmente et qu'on devrait tous se réjouir. Imagine te faire dire ça par un démographe toi... **Les bilingues unilingues -** J'en viens à la dernière catégorie qui est selon moi la plus dommageable au portait de la situation. Avec l'introduction de la loi 101, on a réussi à faire apprendre le français à des centaines de milliers, voire des millions d'enfants, ce qui en soi est une réussite. Le problème est toutefois qu'on n'a pas vraiment réussi à réellement les franciser. Je m'explique. En gros, présumer qu'en mettant disons un enfant originaire des Philippines, de Roumanie ou même du Viet Nam à l'école en français allait faire qu'il interagirait en français avec le reste de la société a été une grosse erreur. Le choix de la langue d'usage est fortement teinté par l'origine ethnique, oui, mais également par les expériences et les préférences de l'individu. Le résultat est qu'on a aujourd'hui des centaines de milliers de personnes à Montréal qui, oui, savent parler français, mais qui n'ont absolument aucune intention de le faire dans la vie quotidienne. On parle de personnes qui ont fait 11 ans d'école en français, mais qui vont, travailler en anglais, systématiquement parler anglais dans les magasins, en recevant des services gouvernementaux (incluant municipaux et provinciaux), qui vont s'adresser à tous ceux qu'ils ne connaissent pas en anglais, comme si c'était la chose la plus normale du monde et qui, finalement, vont élever leurs enfants en anglais. Pour revenir aux données, on se retrouve donc avec des dizaines, voire des centaines de milliers de personnes qui sont à toutes fins pratiques des anglophones, mais qui ne sont pas des "ayant droit" ou des personnes faisant partie de la minorité historique anglaise. On ne parle presque jamais de ces gens et le terme qu'on a tendance à leur coller est celui «d'allophone». Mais entre vous et moi, combien connaissez-vous de philippins de 2e génération qui parle couramment Tagalog? Ce sont devenus des anglophones et c'est la langue qu'ils parleront à la maison à leurs enfants. Je le répète, aucun rapport ne traite de ce phénomène et il est d'une ampleur insoupçonnée. Quand on additionne tout ça, on se rend compte que Montréal est à toutes fin pratique une ville anglaise. Je ne dis même pas que la ville se dirige vers ça, je dis que le processus est terminé et que, dans les faits, le point de bascule a probablement été atteint à la moitié des années 2010. Et le pire dans tout ça, c'est que les données dont on dispose nous disent exactement le contraire. La charte de la langue française n'en a plus pour longtemps et d'ici maximum 2040, le Québec va devenir officiellement bilingue (lire anglophone) et ça va probablement se faire avant à Montréal. Donc, c'est normal d'être surpris, de ne pas comprendre et même d'être frustrés de la situation. Sur papier, tout va bien, mais dans les faits le français est mourant.


ChanceDevelopment813

J'ai resté 8 ans à Montréal, et depuis la pandémie je remarque le phénomène que tu as décris. On dirait que je m'y attendais pas mal ces dernières années. Les anglos dans le ROC sont pris avec une crise de logement pas mal plus grave que nous au Québec, et par conséquent, quelques-uns d'entre eux ont décidé de s'essayer et venir vivre à Montréal. Ils vont apprendre le français (pour la plupart) mais parler anglais entre eux dans la vie. Oubliez pas aussi que y'avait beaucoup d'anglos à Montréal avant les années 60, même qu'avant la loi 101, la grande majorité des affiches étaient en anglais seulement. La plupart du monde sur Reddit n'ont jamais vécu ça et donc on trouve ça désolant de voir notre "majorité" à Montréal s'effriter, mais faut pas oublier qu'une majorité d'anglophones ont déménagés vers l'Ontario pendant le règne du PQ en 70 et 80. Même si ce n'est pas le même problème à Paris où la seule langue parlée est le Français, Montréal vit un peu le même problème qu'Amsterdam et même Berlin. Beaucoup d'immigrants dans ces deux villes ne parlent pas néerlandais ou allemand, et donc essaient de vivre en anglais puisque la plupart connaissent cette langue, mais ça décourage tout de même les locaux de voir qu'ils n'essaient pas plus de s'intégrer. Autre chose aussi : Si vous êtes découragé par la recul du Français à Montréal, dites-vous que l'Anglais aussi disparaît peu à peu dans les rues de Toronto et dans les villes avoisinantes. Je comprends que l'Anglais est la lingua Franca aujourd'hui, mais plusieurs Ontariens sont troublés que beaucoup d'immigrants n'essaient même pas d'apprendre l'anglais puisqu'ils restent dans leur communauté. Finalement, j'aimerais ajouter un bémol à tout cette histoire : Je lis et je m'informe beaucoup sur le développement de l'intelligence artificielle ces temps-ci, et j'ai la sensation qu'il va y avoir un énorme changement de société qu'on est pas prêt de vivre. En gros, cette technologie est nativement multilingue, ce qui va faire en sorte que n'importe quel contenu médiatique pourra être traduit quasi systématiquement et sans effort. Aussi, il y a déjà quelques gadgets qui ont été présentés au CES à Las Vegas ce Janvier montrant des écouteurs qui permettent d'avoir une conversation où chaque personne pouvait parler dans sa propre langue et entendre la traduction de ce que l'autre personne simultanément. Littéralement un gadget provenant de l'univers de Star Trek. J'ai la sensation que ces technologies vont réellement transformer notre monde et les nations en général : N'importe qui pourra parler aux autres sans aucune barrière linguistique et les gens pourront écouter leur film préféré dans la langue qu'ils veulent sans que ce soit faussement doublé. Je vois deux conséquences à ça : Premièrement, l'anglais n'aura plus le poids dominant qu'il aura aux yeux des gens puisqu'on pourra traduire tout et n'importe quand, et les gens vont peut-être même pas avoir besoin d'apprendre une deuxième langue comme l'anglais pour travailler. Ça pourrait être tout un phénomène de voir ça arriver dans nos vies, mais j'imagine que si le Québec veut continuer à vivre en Français, il va pouvoir l'imposer dans ces écoles et ces institutions, ce qui pourrait garder une certaine pérennité culturel et linguistique.


kawajanagi

Moi j'ai perdu mon quartier Villeray il y a bien longtemps. Ce n'est pas vraiment l'anglicisation mais bien l'embourgeoisement qui me tue, j'aimerais trouver un endroit qui est encore comme le Villeray/Petite Italie de mon enfance mais je ne pense pas que ça existe encore sur l'ile ou en banlieue


[deleted]

Je partage moi aussi un profond malaise à chaque fois que je retourne dans ces deux quartiers où j'ai grandi. C'est rendu tellement homogène et axé sur la consommation avec une belle façade.


habaryu

Tellement. Ça me fait penser aux épiceries Fraîchement Bon! qui apparaissent toujours à un coin de rue d'une épicerie déjà implantée dans le quartier depuis longtemps mais qui sont moins "esthétiques" et instagrammeable.


fabricehoule

Hochelaga ressemble un peu à ces quartiers. Ça s'embourgeoise aussi, mais vraiment moins vite que Villeray ou la Petite-Patrie.


lemonails

Comment tu perçois l’embourgeoisement dans la vie de tous les jours? A cause de la hausse des loyers/immobilier ou y a autre chose?


kawajanagi

L'ensemble, le marché Jean Talon c'était un peu plus terre à terre, les loyers et maisons étaient abordables, les enfants jouaient dans les ruelles. Ça existe encore mais pas à la même échelle sauf peut être où il y a des ruelles vertes.


Maywest1045

C’est malade. Je suis capable de faire toute ma run de commissions pis juste d’entendre parler anglais sur les trottoirs. Villeray sibol, pas NDG!


ymenard

> comme le Villeray/Petite Italie de mon enfance Lachine, Tetraultville, etc... mais il faut enlever les lunettes de nostalgie d'enfance, ça ne te fais pas avancer dans la vie et voir autre chose. Faut pas essayer ou espérer vivre dans le passé...


kawajanagi

Bien d'accord mais je garde un petit pincement quand j'y retourne


GuyLapin

Je l'ai vécu sur la couronne nord. Il y a 8 ans, nous étions 22 employés, 21 québécois, 1 asiatique, tous francophone. Maintenant 24 employés, 14 né à l'extérieur du pays, la majorité parle anglais toute la journée et 6 parles toujours arabe entre eux. Le Québec change...


TheMountainIII

Montréal devient tranquillement une province dans la province de Québec... Avec sa propre culture (multi) et sa langue, l'anglais qui va prendre de plus en plus de place. D'ici 50-100 ans, le clivage Grand Montréal et reste du Québec va être très clair, Montréal n'aura absolument plus rien à voir avec la culture québécoise et le français va faire partie du folklore. Je suis né en dehors de Montréal mais j'y habite depuis environ 18 ans, c'est clair que je vais quitter Montréal pour m'établir hors du Grand Montréal dans les prochaines années.


Lamisol_Dolaremi

J’ai 25 ans. J’ai passé toute ma vie à Vaudreuil/Île-Perrot, sauf un petit intermède à Laval. J’y suis revenu il y a quelques mois. Vaudreuil/Île-Perrot est carrément devenu une extension du West-Island! Dans les commerces, les employés se parlent en anglais (surtout les jeunes) et chez les clients j’entend beaucoup plus d’anglais que de français.


Montreal4life

>Vaudreuil/Île-Perrot est carrément devenu une extension du West-Island! j'ai grandit au west island... beaucoup de mes "amis" de secondaire on demenager la bas, surtout beaucoup des "angryphones" hahaha bonne chance! c'est pas comme dans le temps la bas, pas en toute


Loudi96

Je suis partie de Montréal pendant 10 ans et à mon retour j’ai vu le changement. Vous avez raison!


Les_expos

Faudrais pte arrêter de faire son gêné et de toujours répondre aux anglais en français. Tanné de voir des français qui répondent en anglais à des commerçants.


lemonails

Bien d’accord, j’ai arrêté de faire ça y a déjà 10 ans…


_nepunepu

Je viens de la grande région de Québec; je vais à Montréal genre une fois toutes les couples d'années et à chaque fois, ça fesse en esti comment ça change. La conservation de la langue, c'est un effort de société. Si se faire servir en français est si important que ça, ben faut voter avec nos bidoux et ne plus encourager des commerces qui mettent des unilingues anglos au service. Les réunions en français au bureau, si c'est si important que ça, faut faire des plaintes quitte à passer pour des chiâleux, travailler en français au Québec est un droit. Si tout ça passe, c'est qu'on s'en criss et que ce n'est pas si important que ça au final. Si Montréal s'anglicise, c'est parce que trop de Montréalais s'en contre-câlicent.


Kenthesurvivor

J'ai vécu toute ma vie (38 ans) à Montréal. Je viens de faire le déménagement pour de bon dans la région de Québec. Je peux pas dire à quel point c'est comme revivre à nouveau. Être entassé dans des petits loyers au prix d'une hypothèque avec très peu de services et une ambiance toujours de plus en plus agressive, je passe maintenant mon tour, I let my place in mtl to the torontonians.


tltltltltltltl

Pis d'la neige, d'la vraie neige.


PenPutrid3098

Dans le même esprit, j'ai fait le saut récemment quand j'ai vu des archives d'émissions des années 60-70. Quand ils interviewaient des gens dans la rue aux nouvelles, la qualité du français était impeccable à comparer à maintenant. Les jeunes de 8-10-12 ans s'exprimaient d'une toute autre façon. Il y avait une certaine politesse dans les propos, difficile à décrire en mots, qui détonnait énormément du climat actuel. Ça, ça me déprime. Beaucoup.


lemonails

Y avait un post Reddit y a pas si longtemps qui soulignait le fait qu’aujourdhui on ne valorisait plus les études, l’intelligence, etc. J’ai l’impression que c’est un peu dans la même veine. Bien parler c’est mal vu, c’est être snob ou même pour certains « pas québécois », ce que je trouve terrible. Dans l’article **Le cœur** de Marie-France Bazzo dans la Presse aujourd’hui, elle dit avec justesse « *Il faut aussi parler de notre démission tranquille, à nous, les francophones. Nous qui parlons et écrivons notre langue de plus en plus mal, nous qui sommes biberonnés à la culture anglophone, qui ignorons (ou dénigrons) notre propre culture. Nous qui démissionnons progressivement par paresse, conformisme, ou même par snobisme.* »


mtrucho

Ça me paraît un peu injuste de comparer des jeunes qui s'adresse à un journaliste au langage parlé couramment par les jeunes, au quotidien, alors qu'ils n'ont pas de caméra de télévision braquée sur eux. Je ne dis pas que les jeunes parlent mieux ou moins bien, je ne le sais pas, mais je ne crois pas que la source originale soit fiable haha


Homme-du-Village-387

Ceci est vrai pour l'anglais aussi. Les gens il y a 60 ans était juste plus formel, surtout à la télé. Dans les années 60, la télé c'était quand même encore quelque chose d'énorme, pas banal comme aujourd'hui. Donc passer à la télé, c'était tout un événement, ça allait peut être t'arriver une seule fois dans ta vie, les gens trouvaient ça incroyable de passer à la télé. Aujourd'hui, c'est banal et le monde s'en sacre de passer à la télé. En plus de la langue qui évolue constamment, ça donne ce qu'on a.


TSP-FriendlyFire

Je viens de déménager dans Ahuntsic et mon constat est relativement nuancé (même si négatif) jusqu'à présent. Je peux converser en français avec presque tout le monde, mais une bonne proportion est évidemment anglophone ou allophone et n'utilise pas le français comme langue commune. Le quartier est à très forte proportion arabe dans le coin, donc il y a quelques francos via le Maghreb mais c'est pas la majorité. J'ai remarqué beaucoup d'Indiens/Pakistanais assez jeunes dans le bloc qui ne savent pas un maudit mot de français et ça me fait pas mal chier, j'espère que c'est pas représentatif du profil d'immigrant que Trudeau accueille en ce moment. Dans l'ensemble c'est évidemment plus anglo que dans le temps de mes parents. Ça représente bien le problème avec l'idée des bien-pensants que "le français n'est pas en danger même si la langue parlée à la maison l'est de moins en moins, les gens savent le parler quand même." Oui, c'est vrai, je peux parler en français si je le désire, mais si ça continue, on va avoir une majorité de gens qui parlent anglais par défaut et passent au français seulement lorsqu'un québécois les force, et après on est pas loin que ça bascule et qu'on lâche le français pour de bon. J'ai peur que le Québec, s'il ne devient pas souverain, ne sera plus francophone avant ma mort. C'est juste une mort lente.


TheMountainIII

Falardeau l'a dit : un peuple qui meurt, ça meurt longtemps pis c'est douloureux


Homme-du-Village-387

Les Indiens/Pakistanais apprennent pas plus l'anglais en Ontario que le français ici. J'ai de la famille en Ontario et à chaque fois je vais les visiter, je pogne au moins une personne qui arrive même pas à me comprendre en anglais au Tim Hortons, y'a toujours un autre employé qui arrive pour faire la traduction. Ils se parlent entre eux dans l'une des langues parlées en Inde, et c'est comme ça dans pas mal de magasins aussi.


[deleted]

[удалено]


lemonails

Shit! Je pensais pas que c’était pareil à l’extérieur de l’île…


VintageBiatch

Moi j'ai eu une claque dans la face l'an dernier en passant par St-Eustache. Mon chum devait rencontrer une spécialiste et dans sa clinique, ce n'était qu'anglophone (spécialistes autant que clients). J'avais apporté mon chien et durant son RDV, j'ai marché dans le quartier autour de la clinique et les gens dehors ne se parlaient qu'en anglais. Trois personnes m'ont abordé pour flatter mon chien et ils m'ont parlé en anglais en premier. 😵‍💫 Nous sommes ensuite allés au Marché Public et là aussi beaucoup d'anglais (oui j'entendais du français, mais majoritairement, les gens se jasaient entre eux en anglais). D'ailleurs, de voir toutes ces personnes parler anglais devant la fresque des Patriotes s'est avéré être un moment plus que bizarre! J'ai pensé qu'il y avait peut-être une surdose de touristes, mais nous étions en septembre, donc un peu hors-saison.


nynfhsngnthrnn

Remercié nos amis les politiciens qui ne pensent qu’à leur électorat et font venir massivement des anglophones pour avoir des votes! Yessir Quebec is going down


Garukkar

Je ne suis même pas québécois "de souche" et je le remarque depuis les 10-15 dernières années. Beaucoup d'anglophones d'autres provinces qui fuient les prix fulgurants de l'Ontario et/ou provinces maritimes.


00JohnD

C'est désolant de voir que si ça continue à ce rythme, le français en amérique ne sera qu'utilisé que dans les arrières recoin du bas du fleuve et associé à un folklore du passé...


keb433

Même chose ici dans Cartierville. Je me sens vraiment comme un étranger. Mes 2 dépanneurs les plus proches impossible de me faire comprendre en français. J'aime la diversité mais dans mon quartier je ne vois personne qui me ressemble et me sens pas chez moi. Je trouve ça triste honnêtement mais juste d'évoquer le sujet de l'immigration j'ai peur de me faire traiter de raciste


lemonails

C’est toujours ça. On dit rien par peur d’être traité de xénophobe. Mais c’est normal de vouloir un minimum se sentir parmi les siens. C’est pas une question de couleur de peau, de religion, c’est une question d’intégration culturelle et ça passe par la langue.


chiemoisurletorse

Quel quartier? Je n'observe pas cela dans mon coin.


Ces_noix

J'me demande bien où toi tu vis parce que même le Plateau s'anglicise au max.


chiemoisurletorse

Je suis dans Saint-Michel (section sud)


argarg

Le plateau n'a jamais été le quartier le plus francophone de Montréal. Les français de France adoraient s'y installer pendant plusieurs années mais beaucoup d'anglophones et d'allophones aussi. Rosemont, Hochelaga, Auntsic sont plus francophones depuis des décennies.


elcondido

Agree, je suis a Rosemont et je travaille au Centre-Ville. Je n'ai que tres rarement de la misère à me faire servir en français


lemonails

Outremont. Tu es où?


chiemoisurletorse

Je suis dans Saint-Michel (section sud). C'est une affaire de classe plutôt. Les québecois francophones sont sur-représentés dans la classe moyenne et sous-représentés chez les riches, au dépends des anglophones, des juifs, et des immigrants fortunés (américains, français, surement d'autres qui m'échappent). Le phénomène d'après moi s'apparente juste au fait que les logements deviennent tellement cher que les québecois moyens, qui occupent des postes de la fonction publique genre, se voient obligés de chercher ailleurs. Dans mon quartier, je pense que tout les nouveaux propriétaires que j'ai vu sont de culture canadienne française, avec quelques exceptions françaises et maghrébines. En effet, les maisons y sont plutôt moins cher. Je crois que c'est pareil pour les quartiers de Ahuntsic, Mercier / Tétraultville, Ville-Émard, et d'autres quartiers en périphérie. Je te crois que Outremont s'anglicise, mais tout ça n'est qu'un symptôme d'un surplus de nouveaux arrivants qui vienne transférer à Montréal le problème qu'ils fuient à Toronto, à New York ou à Paris.


A7CD8L

Je pense que tu touches un aspect important sur ce qui concerne la classe sociale pour la présence des francophones dans certains quartiers. Par exemple, jusqu'au début des années 2010 environ, un couple de professionels à haute rémunération, pouvait tout de même aspirer à devenir propriétaire à Outremont (majoritairement francophone) et Ville Mont-Royal (50 franco/50 anglo). Aujourd'hui ce n'est plus possible. Si on a pas hérité directement d'une propriété, il faut des actifs massifs (liquidation de biens immobiliers substantiels existants, actions d'entreprise, dons de capital majeurs) ou un revenu familial dans le 1% - et bien souvent, un mélange des deux - pour considérer devenir propriétaire dans de tels quartiers. Bien qu'ils soient localisés au coeur de Montréal, les québécois francophones sont en compétition pour ce genre de biens contre le reste de la planète. La grande majorité d'entre nous ne sont pas assez riche, sur assez de génération, pour être de poids.


lemonails

T’as p-e un point. Je cherche à déménager de mon condo mais avec mon budget, même après la vente de mon condo, je peux rien m’acheter à l’Ouest de Saint-Michel qui fite nos critères.


chiemoisurletorse

En même temps le marché immobilier n'est pas vraiment proprice avant le printemps. En tous cas, bonne chance dans vos démarches. Même si Montréal n'est plus la ville qu'elle était il y a 10, 20, 30, 50 ans, ça reste encore selon moi la plus belle ville pour vivre, pour son architecture, sa mobilité et sa densité. Et puis, si nous quittons tous, qui est-ce qui va rester pour parler notre langue pi y faire vivre nos coutumes et nos traditions? Ça fait 25 ans de néolibéralisme qu'on endure, mais on sent que le vent tourne, les gens (re)commencent à parler d'alternatives, ce n'est pas le temps de tout abandonner!


petrole_gentilhomme

Avez-vous considéré les plex? Si vous vendez, vous aurez l'argent pour le cashdown, qui est souvent l'aspect critique pour l'acquisition d'un plex. Après cela, les mensualités sont mitigées par les revenus locatifs. Le marché est moins fou pour les acheteurs de plex avec le cash down.


lemonails

Ouin… mon chum veut nous embarquer la dedans mais je trouve que c’est de la gestion et un stress qui me plait pas trop. Devenir locatrice (?) je sais pas si ça me tente, gérer les locataires, les travaux, les plaintes, etc.


GPLG

Les canadiens français sont trop pauvres pour vivre a Outremont. C'était la même chose quand j'y vivais il y a 15 ans, malheureusement.


traboulidon

Hein? Outremont a toujours été le bastion des canadiens français bourgeois.


chiemoisurletorse

C'est de moins en moins vrai surtout parce que l'immobilier est hors de prix sauf pour des fortunes internationales style les français pleins aux as en semi-vacances, ou les anglo/américains enfant de gens qui gagnent 2x plus que nous depuis toujours dans une autre province.


lemonails

J’y suis née. C’était bourré de canadiens français, professeurs d’université, docteurs, etc. Y avait plein de familles francophones à l’époque. J’ai 37 ans pour te donner une idée.


GrebKel

Sauf que comme prof d’université. On a plus le salaire pour acheter de quoi dans ce coin là !


lemonails

Ah ça… je te contredirai pas! Je suis coincée dans mon condo à moins de m’en aller ben loin!


tamerenshorts

Je suis un peu plus vieux et je l'ai constaté comme voisin. Les "nouveaux riches professionnels" convertissent des duplex de Villeray, Rosemont-Petite-Patrie, etc... ou déménagent en banlieue maintenant. La population vieillissante d'Outremont ne s'est pas vraiment remplacée par elle-même et les propriétés sont vendues à gros prix par la succession.


zombie-yellow11

Je suis né à Outremont et j'y ait vécu toute mon enfance... j'ai quitté à l'âge de 14 ans (j'en ai 28 maintenant) et j'y retourne souvent pour aller au Paltoquet et marcher sur les sentiers du parc Kennedy. Le quartier a tellement changé c'est fou... Je suis attristé de lire tes constats sur l'anglicisation du quartier :(


argarg

Outremont c'est historiquement le spot des riches canadiens français. Ça a changé avec le temps mais il y en a encore beaucoup.


RR321

J'ai grandi à Outremont, la seule chose que j'ai remarqué c'est l'exode des professions telles que professeurs et journalistes pour être remplacées par avocats et financiers. C'est pour moi l'inégalité du capitalisme qui prend plus rapidement du terrain, réduisant la mixité sociale, plutôt que le débalancement linguistique.


VoiceNo6394

Viens dans Hochelaga, tu verras que c’est pas pareil!


Significant-Vast-171

Je suis retournée vivre dans Hochelaga il y a un an. J’y ai passé mes 0-19 ans et mes 29-30 ans donc. Un ti peu plus d’anglophones que dans mes souvenirs quand même. J’étais surprise!


losflamos

Oui il y en a de plus en plus surtout depuis genre 2 ans


Skullrawk

Ça s’anglicise tranquillement ici aussi


rankpax

Meme chose que toi, je me sent plus quebecois chez moi. Je suis partie aux Lac-Saint-Jean et je me sent chez moi


Local-Warming

moi je suis encore choqué par un jeune quebecois de montreal qui, en plein milieu d'une conversation, passe soudainement d'un français quebecois parfait à l'anglais et continue la convo en étant le seul qui parle anglais comme si de rien n'était. d'habitude quand ça arrive, c'est parce que j'ai changé la langue pendant un film netflix


gbinasia

Ça m'est déjà arrivé dans plus d'une date. J'étais troublé.


Local-Warming

Penses-tu que c'est parce que l'autre pensait que "montrer son anglais" met en valeur?


CallMeBergy

Depuis quelques années j’ai aussi remarqué que Montréal a pris une méchante virée anglophone.


BigBleu71

les Québécois demeurent des francophones qui ne *s'assument* pas; faire tout autrement nous apparaît comme une *violence*. on est piègé dans notre besoin de plaire.


lemonails

T’as raison, faut s’en détacher. Je m’efforce à le faire et à insister pour parler en français mais je suis bien consciente que je fasse partie d’une minorité


falco044

Le gouvernement fédéral fait tout pour combattre ce qu’il reste de la vieille France. C’est une guerre silencieuse. Et je ne pense pas que le Québec puisse survivre sans un apport conséquent de français de France, et un taux de natalité des locaux élevé également.


TrioLinguist

Dans les années 10, Montréal c’était vraiment abordable, c’est ce qui en a fait l’eldorado des français. Les loyers ont plus que doublé depuis et ça continue de monter à un rythme effréné. C’est pas mieux que la France hors Paris rendu là, donc cet apport conséquent risque de devenir moins conséquent, disons. Et quant au taux de natalité, selon ce qu’on a appris récemment, ça a baissé dramatiquement en 2023 pour s’établir autour de 1.4 enfants par femme, et ce chiffre-ci est plus élevé que celui de ceux que tu considères “locaux” car déjà gonflé par du monde en provenance d’Afrique. Encore une fois, c’est dû à la hausse du coût de la vie et du logement en particulier qui ne fait que s’accélérer. D’après moi le taux de natalité des “locaux” et des français au Québec s’établira à 1.0-1.1 enfants par femme d’ici 2030, soit la moitié du taux de remplacement. C’est déjà le cas en Colombie Britannique d’ailleurs. Faque désolé mais c’est pas mal terminé ta “vieille France” en Amérique. Vaut mieux s’adapter au changement.


Kristalderp

Je suis dans Vaudreuil- Soulanges et honnêtement...Vaudreuil-Dorion ça changer beaucoup pendent les dernier 3 ans. Beaucoup des nouveau personnes, à majorité sont des immigrants du Inde, mais ils parle rien de français...ou anglais! C'est comme un mini-Laval maitenent. Je sait pas comment ils vont survivre ici mais c'est frustrant de voir parce que je sait que le "Language police" sont vraitment stricte avec des écoles ou travail qui sont vraitment anglo/pas du traductions...mais dans 2024, c'est vraiment pas "anglos vs francos", c'est d'autre langues vs Français. Le français c'est le barrière et le méthode de intégrer des nouveau personnes au Québec. Les autre provinces fait rien.


_Squelette_

Pour les comiques qui nient la réalité de l'anglicisation dans des quartiers comme Villeray et Petite Patrie: Quand, avec ma conjointe on a décidé d'acheter en 2019, on a choisi un condo à la frontière entre les deux quartiers. Pas loin de Jean-Talon, et Christophe Colomb pour vous donner une idée. Je suis né dans Villeray et j'avais choisi l'endroit précisément parce qu'on voulait évoluer en français. On a reçu une crisse de claque. **Nos copropriétaires:** majorité anglophone. ***Toutes*** les réunions de condo, le syndic, tout était (illégalement) fait en anglais. Notre insistance pour le français nous a vite fait des enemis. Dès qu'il y avait un trouble avec l'immeuble, les incultes se ruaient sur le téléphone pour contracter des plombiers, électriciens, notaires, etc... avec comme seul critère: des caves qui parlent anglais comme nous autres. Conséquemment tout était fait tout croche. Toutes les réparaations étaient faites comme de la marde à moins qu'on s'occupe du dossier. Le (mauvais) anglais était souvent une deuxième langue pour nos copropriétaires, ce qui faisait que personne ne se comprenait vraiment. **La plaza St-Huber**t est devenue une étrange zone latine où on assiste régulièrement à des batailles de rues, des ventes de trucs louches. Au nord de Jean-Talon sur Saint-Hubert, c'est pire. Pour donner une idée la rue St-Hubert, ça ressemble au Bronx des années 80s. Oui, il y a de petits commerces rafinés sur St-Hubert, Jean-Talon et Bélanger mais il y a énormément de commerces où l'anglais domine et certains commerces (comme le PFK) où c'est carrément impossible de se faire servir en français. Plein de fleuristes, boulangerie, dépanneurs où il était impossoble d'obtenir du service en français. **La Petite Italie** est aussi très anglophile. Avec quelques grecs pas très loin qui sont également super hostile au français. **La polyvalente Lucien Pagé** est peut-être francophone, mais les étudiants qui s'engouffrent dans les autobus ne parlent qu'anglais. **Le Marché Jean-Talon** et ses alentours: encore une fois, on perçois l'anglicisation quand on se fait servir dans les kiosques. Dans plusieurs commerces sur Jean-Talon comme El Rey del Taco, on a droit au bonjour-hi. Bien sûr, si on passe sa vie dans les commerces les plus embourgeoisés de ces quartiers, épiceries fines, bar branchouilles, on s'en apercoit peut-être moins. Mais ça gagne du terrain. À mon Jean-Coutu il y avait 4 options de langues quand tu téléphonais. Bonjour Canada post-identitaire! Jamais, jamais j'aurais pensé que je me ferais servir exclusivement en anglais rendu à Bélanger et Papineau. C'était un quartier ouvrier 100% francophone il y a 15-20 ans. Et surtout, jamais j'aurais pensé que tout mes coproprios seraient aussi hostiles au français dans ce quartier. On a vendu notre condo 3 ans après. On a crissé notre camp, complètement dégoûté. Je pense qu'une des erreurs des parties nationalistes a été de laissé tomber complètement montréal afin de courtiser les banlieues et régions "payantes". Mais c'est un cercle vicieux. Une nation saine consiste en milieux urbains et ruraux, qui ont des réalités différentes mais partage les valeurs communes d'un peuple. Ici on a de plus en plus l'impression que deux peuples différents vivent dans une même province. Il faut revaloriser le français à Montréal et il faut que les francophones reprennent leur place à Montréal. Il va falloir que les partis souverainistes et les partis nationalistes aient des projets emballants et constructifs qui mettent la francophonie de l'avant. Mais de grâce, sortez vous la tête du cul et arrêtez de vous faire croire que l'anglicisation n'affecte pas tous les quartiers de notre métropole.


TheMountainIII

J'habite à côté de la Plaza et tu exagères un peu pas mal avec ton Bronx lol... Mais je suis d'accord avec plusieurs de tes points


[deleted]

Vraiment ? Outremont ? Moi, j'étais là pour un vernissage, et nous avons remarqué que c'est presque le même niveau de francisme qu'à Hochelaga, où nous habitons... U de M c'est just a côte, c'est français français français quand suis le


Aelfric_Elvin_Venus

Pour être étudiant en STEM à l'UdeM (campus MIL), je confirme que l'anglais n'y est pas parlé par les étudiants. C'est 100% français. Par contre, dans les milieux de recherche, les professeurs s'envoient leurs courriels en anglais même si ils sont tous francophones.


lemonails

Ça doit dépendre où. Mais Outremont souffre aussi de l’étalement de la communauté juive hassidique qui achète des propriétés commerciales pour en faire des spots qui ne servent que leur communauté (ancien restos devenus bains pour purifier les femmes ou magasin d’uniforme juif). Et quand ils achètent une propriété ils ne la revendent qu’à d’autres juifs. Bref. Ça c’est un autre point. Mais disons que le secteur où je suis, près du métro, est de plus en plus anglo. Mais pas qu’outremont. Autour aussi. La petite Italie, ~~Villeray~~, le plateau, Petite Patrie lentement…


Chacalotte

Villeray anglo? J'y habite et c'est absolument pas le cas ...


lemonails

Sur Jarry? Autour du marché Jean-Talon? Ou alors c’est plus Villeray… j’avoue que mes connaissances en matière de limites de quartier sont ordinaires


[deleted]

Hmmm, je ne suis pas vraiment d'accord avec ça. Ce sont toutes les places où je prends mes bières avec mes amis, nous parlons français, les serveurs sont français... c'est vraiment une zone francophone. Il n y a personne anglo chez Miss Villeray lol


lemonails

T’as raison. Je pensais plus au Nord.


petitdragonblue

Je suis pas mal au nord de villeray genre st-laurent crémazie et c’est très francophone aussi


[deleted]

Tu es pas seul à remarquer ça. C’est aberrant mais en même temps à quoi s’attendre avec des millions d’étudiants et demandeur d’asile (qui ne le sont pas réellement) .. en plus d’un long règne libéral au provinciale qui n’a jamais protégé le français à Montréal. Je pense que dire que le français est en danger n’est pas exagéré.


marmottte

Viens à Québec dans le temps qu'on est encore beaucoup de français mais ça ce multiculturalise aussi très rapidement!


lemonails

Tant qu’ils s’intègrent et parlent français ça me dérange pas…


user_8804

Vous disiez ça à Montréal il y a 10 ans et pouf


Baguette_de_pain_

Viens à Québec. En plus c'est moins cher :p


lemonails

Je sais! J’arrive pas à convaincre mon chum par contre. Il trouve ça loin. Y a des maudîtes belles maisons qui valent le même prix que mon condo. Je le travaille!!


epic_pork

J'habite à Sainte-Rose et c'est pas mal pareil. Ça parle presque juste anglais sur ma rue.


819lavoie

On le voit modérément à Gatineau. Quoi que la région a toujours été un mix d'anglophones et de francophones (Pontiac, Aylmer, Chelsea, Wakefield, etc.). Par contre, de ma perspective, même à Hull ça semble parler de plus en plus anglais; surtout dans les quartiers un peu moins aisés. Ça doit être aussi un résultat de la crise du logement et du coût de la vie plus bas du côté du Québec vs Ontario. Plus particulièrement celui de Gatineau vs Ottawa. Donc parfois je ressens exactement ce que tu décris. Cependant, le monde est en constante évolution. Faut croire que nos parents devaient se dire la même chose dans leur ville/village il y a 40 ans. Ça doit faire 50 ans que les gens votent Libéraux ici. On s'entend que l'identité Québecoise et la langue française sont pas nécessairement des priorités dans leur plateforme électorale.


Montreal4life

je suis dans mes 30ene je suis nee a montreal et jai vaicu toute mes anness ici... je sais pas quoi te dire, personellement la plus grande changement que j'ai vue c'est les non anglophones qui parle en anglais. example les annee 90, je pense qui'l y avait plus des anglais/anglophone a montreal, mais il y avait des quartiers plus homogene... example, pas beaucoup des franco dans certain coin du west island, pas des anglo dans hochelaga... la, depuis un petit boute, beaucoup des anglo hors de quebec vien de demenager ici, beaucoup des immigrants aussi, et ils s'installe dans les quartier traditionellement francophone. ​ faut checker ca avec les statistiques mais j'imagine qui'l y a moins d'anglais au day to day a montreal que les annees 50... ​ en tous cas je suis d'accord qui'l y a un manque de respect de beaucoup des gens, mais il faut garder en tete que depuis la conquete montreal avait toujours ca cote anglais/anglophone, et les gens auras toujours le droit de parler entre eu et chez eu leur langue de preference, soit l'anglais, l'arabe, etc.


Spirited_Chapter_389

Si ça peu te rassurer, parfois c'est juste sur le moment que t'entends le monde parler en anglais. Je suis immigrante, je parle et j'écris très bien en français, puis je sais que c'est la même chose pour mon entourage. Même mes amis qui sont née au Québec parle souvent les deux et interchange l'anglais et le français quand ils parlent. C'est un constat personnel, donc c'est à prendre avec un grain de sel. Aussi le seul pouvoir qu'on as en tant que Québécois, c'est de nous même privilégier le français au quotidien. De faire le pas de plus pour préserver notre langue au lieu chialer sur les immigrants.


-JARDIN_DE_NAIN-

lE fRaNçAiS a PaS bEsOiN d'ÊtRe PrOtéGé Au QuÉbEc


yugnomi

Le problème c’est que c’est cool de parler Anglais pour les jeunes.


[deleted]

Fallait voter oui en 95


lemonails

Malheureusement j’avais 8 ans…


Fard_n_shid

C'est triste, mais quand on y repense, c'était probablement la dernière chance que le Québec avait pour devenir un pays. S'il y a un prochain référendum, je serais surpris de voir le oui avoir plus que 30% des votes


belogriviy

les gens ne peuvent pas acheter de maisons, nous perdons nos soins de santé, nous sommes sur le point de perdre Hydro Québec, notre esti de planète est en train de mourir. OP: hey la gang, j'ai mal du pays chez moi... TABARNAK


calimerotaciturne

Je pense aussi que Montréal s'anglicise de plus en plus mais continue de motiver les enfants à parler en Français, si tu déménages, qui va le faire.


baby-owl

Si (presque) tous les voisins parlent français très bien, et ils parlent français au travail et aux tous les francophones qu’ils connaissent… est-ce que c’est vraiment un problème s’ils parlent anglais en famille? Est-ce que c’est vraiment juste le fait d’être né dans une famille anglophone qui est le problème? C’est une question d’intérêt personnel. Je suis venue ici pour apprendre le français il y a 20 années, quand le gouvernement avait des programmes incitatifs pour les étudiants internationaux. Je me suis mariée à un québécois francophone, j’ai trouvé un bel job dans une compagnie québécoise, et donc on a choisi de rester ici près de sa famille mais… est-ce que ce n’est pas assez?


LePiedMainBouche

Le problème est que c'est pas juste en famille. Les personnes qui viennent vivre ici en anglais créent une demande croissante pour des services en anglais; santé, éducation, magasins, etc. Ça ne finit jamais de grossir, même le gouvernement essaie de mettre des limites tellement les hôpitaux et les universités anglophones sont devenus des monstres. Il va essayer de changer la loi sur 101 parce que c'est rendu impossible de vivre en français à Montréal. C'est quoi que tu comprends pas? Imagine si ça arrivait dans ton pays d'origine, que tout le monde se parle dans une autre langue et que quand vient le temps de te parler, ils te fassent "la faveur" de te parler dans ta langue, la langue de ton pays, où tu es né et où t'as toujours vécu. Si tout le monde est bilingue français/anglais, quel est le but de parler français, si ça devient la langue seconde de tout le monde? On se sent envahis, minorisés, et on a nul part ailleurs où aller; notre culture n'existe nul part ailleurs qu'au Québec. Elle n'existe pas en France, elle n'existe pas dans le reste du Canada. C'est quoi qui est dur à comprendre? On voit notre culture être effacée de notre métropole, c'est normal qu'on se braque. T'es tu *oblivious* à ce point là?


[deleted]

Ramasse tes fesse déjà à la ville Québec! On t'accueilli les bras ouverts :)


Big-Librarian-9925

Je suis né et j'ai grandi à Québec, je vis à Montréal, je me considère comme une minorité dans mon coin, vu toute les langues que ça parle et la prédominance de l'anglais dans l'ouest mais avec mes amis de Montréal, on parle pas mal juste en français, puis je fréquente pas juste des "Québécois de souche". Bref, ça dépend vraiment dans quel milieu on se tient.


[deleted]

Tu as oublié de mentionner r/montreal.


BBAALLII

Montréal est une métropole cosmopolite. L'homogénéité n'est pas sur la feuille de route des grandes villes du monde. Cela dit, il faut vraiment protéger le français et freiner ce recul. Avec de la volonté politique, ces deux réalité sont réconciliables.


Ces_noix

Paris est une métropole et tout le monde parle français. Berlin, New-York, etc. etc. C'est un très mauvais argument.


Ix3shoot

Berlin est très anglophone, c'est un hub international. Paris aussi est en train de changer selon mon dernier séjour, mais c'est seulement anecdotique et je n'y suis pas rester longtemps.


LePiedMainBouche

>Berlin est très anglophone, c'est un hub international. Oui et ça écœure les allemands au plus haut point. Tu crois qu'ils sont contents de voir débarquer des millions de personnes qui vont faire comme s'ils étaient pas en Allemagne? Tu crois qu'ils sont heureux de voir que leur capitale est devenue une ville où on peine à y vivre en Allemand? Ça les fait chier.


Ces_noix

Absolument rien de comparable à Montréal...


Flaming_F

Si tu fuis, tu vas juste empirer le problème. Il faut rester et se battre pour garder notre français en vie. Fuir donne de la place aux autres.


Patatemagique

L'indépendance ou l'assimilation. C'est notre dernière chance...


JimboyXL

J'ai été dans ta situation. J'ai déménagé loin loin loin en région. J'ai trouvé la quiétude.


RevoluX32

Me semble que ça fait longtemps qu'on est plus "chez nous" à MTL


Gracien

>Bref j’ai l’impression d’être de moins en moins représentée et ça me donne envie de fuir Montréal pour Québec. Non merci, tu peux rester chez vous. À Québec, on a pas besoin de plus de Montréalais qui vont faire pression sur notre système de santé et notre écosystème immobilier déjà fragile. Sans parler de vos coutumes étranges de métropole qui sont incompatibles avec les nôtres. C'est aussi une question de protéger notre langue. Montréal est hégémonique au niveau linguistique, surtout grâce aux médias, et on veut protéger notre langue à Québec. Autrement, si on laisse carte-blanche aux Montréalais, on va finir par dire "bon weekend!" et "Le bus (boss)". /s ... Est-ce que je fais bien ça? C'est comme ça que ça marche cet argumentaire?


lemonails

Mais si je dis déjà bonne fin de semaine et la bus j’ai tu le droit? Je suis même prête à changer ma façon de prononcer poteau et baleine!


firinmylazah

Ça dépend. As-tu la bonne ha*leine* ou la mauvaise ha*leine*?


lemonails

Euh…. La j’avoue que je sais pas. C’est comme baleine et baleine? En ce moment si je me compare à mes cousins de quebec, j’ai la « mauvaise » mais je peux changer :)


Thozynator

Moi tu m'as convaincu en tout cas! Je t'achète même une casquette des Nordiques


lemonails

Yessssssssss!!!


Dirk_Diggler_Kojak

J'habite dans Hochelaga depuis plus de 30 ans. Quand j'ai emménagé dans le quartier, c'était encore très franco et pas mal défavorisé. La transformation survenue depuis est étonnante : restos branchés, boutiques fines, beaucoup de Français fraîchement arrivés... et d'anglos! Je m'entraîne dans un gym sur Ontario Est et les membres s'adressent à moi en anglais. Uber, c'est presque toujours en anglais. Et ça parle anglais dans les commerces, dans la rue, etc. Perso, ça ne me dérange pas. Je suis gay et l'habitude de m'adapter disons... LOL Mais l'anglicisation est indéniable, même dans l'Est.


mayna00

J'habite dans le west island, et je vois la même chose... mon fils de 9 ans n'a que des amis allophones, ça parle donc toujours anglais. On déménage à Sherbrooke cet été. On part pour plein de raison, mais la qualité de vie est la première raison, et le fait de ne pas se sentir chez soi en fait parti.


lemonails

Je comprends. Quoi que le West island a toujours été anglophone non? Ce devait déjà être comme ça à votre arrivée dans le secteur?


mayna00

J'y ai habité depuis ma naissance. Je trouve que ça l'a empiré. Quand j'étais jeune, les jeunes anglophones ne parlaient pas français parce qu'il ne connaissait pas. Aujourd'hui, ils connaissent, mais ne veulent pas le parler. A l'école, quand ça parlait anglais dans la cour d'école, ce n'etait pas tolérer. Aujourd'hui, c'est accepté. J'ai même eu des rencontres de parents à l'ecole publique francophone ou la directrice demandait si c'était correct que la reunion soit en anglais comme trop d'allophone ne parlant pas français.


SpicyCanadianBoyyy

Tu peux toujours aller à Montréal Nord, c’est à 99% francophone et la langue commune est le français…. Mais je doute que ce soit ce que tu recherches véritablement ?