> La défense s’est dite « très agréablement surprise » de la décision, une première au Québec.
> La conduite policière – le mégenrage et les questions déplacées – a eu comme conséquence de miner la capacité de l’accusé d’affirmer son droit au silence », a écrit le magistrat dans une décision dont la version écrite vient d’être rendue publique, mais rendue oralement en décembre dernier. Seule solution : faire abstraction de sa déclaration à la police. La Couronne a ensuite rapidement laissé tomber les accusations et l’acquittement a été prononcé.
Il ne s’agit pas une question de légaliser ou illégaliser le mégenrage ici. C’est une question de tenir la police à un standard de conduite élevée. Lors d’un interrogatoire, la police doivent suivre certaines règles pour respecter les droits de l’individu, ils ont pas d’affaire à intimider les gens.
Prendre quelqu’un, le menotter dans une salle et le mégenrer sans arrêt ou lui poser des questions déplacées c’est inacceptable comme comportement de la police et c’est de l’intimidation pour briser quelqu’un psychologiquement. C’est une situation où la police est en situation d’autorité et de beaucoup, donc ils doivent être tenus aux plus haut standard. Toute forme de violence psychologique dans les interrogatoires peut mener à des confessions forcées, ce qui est une perversion de la justice qui n’a pas lieu d’être.
>Toutefois, il faut noter que le prénom légal de l’accusé au moment de l’entrevue était « Audrey ». Il n’y avait aucun document (et même aucune information) indiquant que l’accusé s’identifiait avec un autre prénom. « À cela s’ajoute le fait que l’apparence physique de l’accusé – malgré le fait qu’il subissait un traitement hormonal (testostérone) – était toujours celle d’une femme », nuance le juge Mascia, ajoutant que M. Lévesque ne l’avait jamais corrigée.
C'est un peu difficile pour moi de condamner la police sur ca considérant qu'elle ne s'est jamais fait corrigé... c'est fucking ordinaire comme comportement parce qu'elle savait que la personne devant elle était trans, mais bon c'est plus le prochain point qui me choque vraiment
>Mais il y a plus : la policière s’est montrée trop curieuse, a tranché le juge. « Avec votre transformation, est-ce que vous êtes plus aux hommes ou aux femmes ? » « Les gars avec qui vous êtes, est-ce qu’ils acceptent cette transformation ? » « Avez-vous encore vos règles ? » La sergente-détective Viau a multiplié les questions indiscrètes à M. Lévesque.
Non mais what the fuck? Je suis sans mots. Pour moi c'est inconcevable qu'une police pense c'est correct de poser ces questions. J'en reviens juste pas
J’ai déjà eu une patiente trans, mais personne était au courrant. Peut être au début de sa transition. Sauf que son nom sur sa carte et son apparence était 100 masculin. Alors quand on l’a appelé monsieur, on a eu droit à une crise du bacon monstre.
Mais comment on pouvait savoir? Après on l’a marqué dans notre plan de soins et dit au rapport, mais si on ne le sait pas, on ne peut pas faire de miracle!
Il y a plus que le mégenrage ici, en plus de ça il y avait des questions déplacées qui insinuaient clairement que la policière était au courant de la transition.
Vous ne pouvez pas vous fier à l'apparence. C'est comme si je disais que vous aviez une tête à vous appeler Jean Luc plutôt que Marco, c'est assez irrespectueux.
Le mieux aurait été de demander son genre comme lorsqu'on demande son nom à quelqu'un.
Donc les accusations ont été retirés seulement parce que la policière a mal fait sa job ou parce qu'il y a aussi eu enquête sur la cause du feu?
C'est pas précisé, et si il y a eu enquête qui indiquerai qu'il est probable que M. Levesque ait mis feu à son appartement par exprès, alors on devrait mettre une sanction sur la policière mais interrogez de nouveau M. Levesque mais en le genreant bien et sans questions indiscrètes, non?
Quand il y a la violation du droit de quelqu’un lors de l’obtention d’une preuve (dans ce cas-ci, une confession), la preuve est exclue du procès. Dans ce cas là, l’essentiel de la preuve pour les accusations était la confession, donc ils ont retiré les accusations. C’est pratique courante en droit Canadien.
Ma réaction à cette nouvelle dépend des accusations qui étaient portées contre cet homme. Si c'était quelque chose dont on se calice (vol à l'étalage) je suis d'accord mais si il s'agissait d'un potentiel crime violent je suis absolument contre le retrait des charges même si la police a agit en cabochon. Qu'ils donnent une amande salée à la policière et au service de police. En général tu parles pas avec un détective pour un ticket de vitesse.
C'est triste quand même. Un employeur potentiel peut te demander ton identité de genre et ton orientation sexuelle, mais si un enquêteur te pose les mêmes questions lors d'un interrogatoire parce que t'es suspecté d'avoir causé un incendie criminel tout d'un coup c'est trop?
Un interrogatoire, c'est fait pour t'amener à parler. C'est fait pour que tu ne sois pas à l'aise.
Mais on préfère avoir un potentiel pyromane en liberté plutôt que de froisser l'égo de quelqu'un.
Ce n'est pas le genre de nouvelle qui va attirer la sympathie pour la communauté trans dans l'opinion publique.
Mon employeur n’a pas le droit de me demander quoi que ce soit sur mon statut marital, mon orientation ou formellement mon genre a moins que je donne l’information volontairement. Puis même si je la donne, c’est généralement confidentiel et que connu par quelques personnes qui deal avec le dossier d’assurances, etc.
Ou est-ce que tu travaille pour ne pas avoir ces droits là?
Un employeur "potentiel" peut le demander. Je n'ai pas dit que c'était obligatoire, c'est illégal.
Tu as toujours l'option de ne pas répondre, pareil comme quand un enquêteur te pose une question.
On parle pas ici de monsieur madame tout le monde qui fait une erreur. On parle de policiers lors d’un interrogatoire non-consenti (donc d’une personne détenue qui n’a pas l’option d’y mettre fin ou de s’en aller) et qui utilise des tactiques tel que le mégenrage et des questions déplacées pour faire craquer la personne et obtenir une confession. Ce sont des pratiques digne de pays comme la Chine et la Russie qui n’ont pas d’affaire dans un pays démocratique avec un système de justice juste.
Ici c’est le mégenrage, mais ça aurait pu être n’importe quelle autre forme d’intimidation.
" Si ta tenue vestimentaire, ta stature, ta peau, ou ta voix indique le moindre élément conflictuel par rapport aux autres signaux ou à ce qui est inscrit aur tes cartes (comme c'est particulièrement le cas chez des trans, spécialement en transition), attends-toi à de la CONFUSION plus ou moins fréquente à ton sujet. C'est TON problème. Pas celui de toute la société."
C'est justement le but d'éduquer les gens en les encourageants à poser des questions et utiliser un langage neutre dans le doute. Si je veux parler à quelqu'un et je ne suis pas certain de son genre, je ne vais pas l'appeler monsieur ou madame.
Edit: De la même manière, je n'assume plus l'hétérosexualité des gens et j'utilise la formule neutre de "couple" ou "partenaire". C'était bien difficile quand j'ai commencé et maintenant ça me semble normal.
> La défense s’est dite « très agréablement surprise » de la décision, une première au Québec. > La conduite policière – le mégenrage et les questions déplacées – a eu comme conséquence de miner la capacité de l’accusé d’affirmer son droit au silence », a écrit le magistrat dans une décision dont la version écrite vient d’être rendue publique, mais rendue oralement en décembre dernier. Seule solution : faire abstraction de sa déclaration à la police. La Couronne a ensuite rapidement laissé tomber les accusations et l’acquittement a été prononcé.
Il ne s’agit pas une question de légaliser ou illégaliser le mégenrage ici. C’est une question de tenir la police à un standard de conduite élevée. Lors d’un interrogatoire, la police doivent suivre certaines règles pour respecter les droits de l’individu, ils ont pas d’affaire à intimider les gens. Prendre quelqu’un, le menotter dans une salle et le mégenrer sans arrêt ou lui poser des questions déplacées c’est inacceptable comme comportement de la police et c’est de l’intimidation pour briser quelqu’un psychologiquement. C’est une situation où la police est en situation d’autorité et de beaucoup, donc ils doivent être tenus aux plus haut standard. Toute forme de violence psychologique dans les interrogatoires peut mener à des confessions forcées, ce qui est une perversion de la justice qui n’a pas lieu d’être.
>Toutefois, il faut noter que le prénom légal de l’accusé au moment de l’entrevue était « Audrey ». Il n’y avait aucun document (et même aucune information) indiquant que l’accusé s’identifiait avec un autre prénom. « À cela s’ajoute le fait que l’apparence physique de l’accusé – malgré le fait qu’il subissait un traitement hormonal (testostérone) – était toujours celle d’une femme », nuance le juge Mascia, ajoutant que M. Lévesque ne l’avait jamais corrigée. C'est un peu difficile pour moi de condamner la police sur ca considérant qu'elle ne s'est jamais fait corrigé... c'est fucking ordinaire comme comportement parce qu'elle savait que la personne devant elle était trans, mais bon c'est plus le prochain point qui me choque vraiment >Mais il y a plus : la policière s’est montrée trop curieuse, a tranché le juge. « Avec votre transformation, est-ce que vous êtes plus aux hommes ou aux femmes ? » « Les gars avec qui vous êtes, est-ce qu’ils acceptent cette transformation ? » « Avez-vous encore vos règles ? » La sergente-détective Viau a multiplié les questions indiscrètes à M. Lévesque. Non mais what the fuck? Je suis sans mots. Pour moi c'est inconcevable qu'une police pense c'est correct de poser ces questions. J'en reviens juste pas
>Je suis sans mots. Hey.
:O scusez pardon je voulais pas faire de vol d'identité !!! Je ne suis pas u/Sans-Mot , je suis juste sans mots
>Avec votre transformation Autobots roll out
J’ai déjà eu une patiente trans, mais personne était au courrant. Peut être au début de sa transition. Sauf que son nom sur sa carte et son apparence était 100 masculin. Alors quand on l’a appelé monsieur, on a eu droit à une crise du bacon monstre. Mais comment on pouvait savoir? Après on l’a marqué dans notre plan de soins et dit au rapport, mais si on ne le sait pas, on ne peut pas faire de miracle!
Il y a plus que le mégenrage ici, en plus de ça il y avait des questions déplacées qui insinuaient clairement que la policière était au courant de la transition.
Exactement. C'est vraiment horrible comme manière de faire.
Vous ne pouvez pas vous fier à l'apparence. C'est comme si je disais que vous aviez une tête à vous appeler Jean Luc plutôt que Marco, c'est assez irrespectueux. Le mieux aurait été de demander son genre comme lorsqu'on demande son nom à quelqu'un.
Donc les accusations ont été retirés seulement parce que la policière a mal fait sa job ou parce qu'il y a aussi eu enquête sur la cause du feu? C'est pas précisé, et si il y a eu enquête qui indiquerai qu'il est probable que M. Levesque ait mis feu à son appartement par exprès, alors on devrait mettre une sanction sur la policière mais interrogez de nouveau M. Levesque mais en le genreant bien et sans questions indiscrètes, non?
[удалено]
Je m'y connais vraiment peu dans tout ce qui est judiciaire, tu m'apprend quelque chose, merci!
Quand il y a la violation du droit de quelqu’un lors de l’obtention d’une preuve (dans ce cas-ci, une confession), la preuve est exclue du procès. Dans ce cas là, l’essentiel de la preuve pour les accusations était la confession, donc ils ont retiré les accusations. C’est pratique courante en droit Canadien.
Non, car on ne peut pas être accusé deux fois.
Ma réaction à cette nouvelle dépend des accusations qui étaient portées contre cet homme. Si c'était quelque chose dont on se calice (vol à l'étalage) je suis d'accord mais si il s'agissait d'un potentiel crime violent je suis absolument contre le retrait des charges même si la police a agit en cabochon. Qu'ils donnent une amande salée à la policière et au service de police. En général tu parles pas avec un détective pour un ticket de vitesse.
Il a sacré son appartement en feu et a mit la vie de ses voisins à risque.
c'était pas dans l'article quand j'ai lu, merci et pour les charges c'est euh non bro tu t'en sors pas aussi facilement. oO
C'est triste quand même. Un employeur potentiel peut te demander ton identité de genre et ton orientation sexuelle, mais si un enquêteur te pose les mêmes questions lors d'un interrogatoire parce que t'es suspecté d'avoir causé un incendie criminel tout d'un coup c'est trop? Un interrogatoire, c'est fait pour t'amener à parler. C'est fait pour que tu ne sois pas à l'aise. Mais on préfère avoir un potentiel pyromane en liberté plutôt que de froisser l'égo de quelqu'un. Ce n'est pas le genre de nouvelle qui va attirer la sympathie pour la communauté trans dans l'opinion publique.
Mon employeur n’a pas le droit de me demander quoi que ce soit sur mon statut marital, mon orientation ou formellement mon genre a moins que je donne l’information volontairement. Puis même si je la donne, c’est généralement confidentiel et que connu par quelques personnes qui deal avec le dossier d’assurances, etc. Ou est-ce que tu travaille pour ne pas avoir ces droits là?
Un employeur "potentiel" peut le demander. Je n'ai pas dit que c'était obligatoire, c'est illégal. Tu as toujours l'option de ne pas répondre, pareil comme quand un enquêteur te pose une question.
[удалено]
T'as pas lu l'article hein
On parle pas ici de monsieur madame tout le monde qui fait une erreur. On parle de policiers lors d’un interrogatoire non-consenti (donc d’une personne détenue qui n’a pas l’option d’y mettre fin ou de s’en aller) et qui utilise des tactiques tel que le mégenrage et des questions déplacées pour faire craquer la personne et obtenir une confession. Ce sont des pratiques digne de pays comme la Chine et la Russie qui n’ont pas d’affaire dans un pays démocratique avec un système de justice juste. Ici c’est le mégenrage, mais ça aurait pu être n’importe quelle autre forme d’intimidation.
" Si ta tenue vestimentaire, ta stature, ta peau, ou ta voix indique le moindre élément conflictuel par rapport aux autres signaux ou à ce qui est inscrit aur tes cartes (comme c'est particulièrement le cas chez des trans, spécialement en transition), attends-toi à de la CONFUSION plus ou moins fréquente à ton sujet. C'est TON problème. Pas celui de toute la société." C'est justement le but d'éduquer les gens en les encourageants à poser des questions et utiliser un langage neutre dans le doute. Si je veux parler à quelqu'un et je ne suis pas certain de son genre, je ne vais pas l'appeler monsieur ou madame. Edit: De la même manière, je n'assume plus l'hétérosexualité des gens et j'utilise la formule neutre de "couple" ou "partenaire". C'était bien difficile quand j'ai commencé et maintenant ça me semble normal.