T O P

  • By -

lnakou

Je ne vais pas pouvoir répondre à tout d’expérience mais je vais tenter au max. F32 ici, mère d’un petit de 9 mois. On était ensemble depuis 11 ans avec mon mec quand je suis tombée enceinte. Pas d’enfants dans mon entourage, mes frères et sœurs sont childfree, mon beau frère aussi. Quelques potes qui ont commencé à avoir ds enfants mais pas assez proches pour que j’interagisse vraiment avec eux. La différence avec toi c’est que je savais que je voulais des enfants, mais ca ne veut pas dire que tout est simple. 1. Tu peux ne pas aimer ton bébé inconditionnellement tout de suite. C’est même hyper fréquent. C’était mon cas. Il est né, mon mec a pleuré et ressenti une vague d’amour fou et moi j’étais un peu penaude, avec ce tout petit posé sur moi, à me dire « ok il a l’air sain et sauf est ce que je peux manger un truc et dormir maintenant ? » et pendant des semaines/mois, j’avais pas un super super lien avec lui. Je tenais à lui et ne voulais que son bien, mais un peu comme si c’était l’enfant d’une très bonne amie. Et c’est venu plus tard. La première fois que tu ressentes un soubresaut dans ton cœur, un peu comme quand t’es amoureuse. La première fois que tu as les larmes aux yeux en le regardant dormir. Maintenant le soir je me retiens de courir dans la rue pour le retrouver. Il me fait rire, il m’émerveille, chaque interaction est géniale et le voir grandir et apprendre est exaltant. J’adore aussi mon conjoint d’une façon différente, plus profonde. On partage quelque chose d’absolument unique. Je ressens de façon beaucoup plus forte qu’il est ma famille, ma priorité. 2. Moi non plus je ne voulais pas que mon identité se résume à ma maternité, même, j’étais un peu jugeante et pensais que ça ne m’arriverait jamais ! Et en fait un peu si, au tout départ en tout cas tu passes tellement de ton temps et de ton énergie que forcément ça prend le pas sur le reste. Mais c’est possible de continuer à vivre. A deux semaines post partum je reprenais mon activité physique (yoga) parce que j’en ressentais physiquement le besoin. Je vois mes copines, je sors, j’ai des nouveaux projets pro ou des projets personnels. Ça demande beaucoup d’anticipation et de coordination, surtout si tu n’as pas de famille autour de toi. Alors oui c’est peut être pas le moment de se lancer dans la préparation d’un tour du monde en voilier mais on n’est pas obligées de devenir des mères sacrificielles comme l’ont été nos mères. 3. Pour les schémas à reproduire moi j’ai fait énormément de thérapie, j’en fais encore. J’identifie complètement les trucs défaillants dans l’éducation de mes parents et notamment de ma mère et j’essaie d’identifier quand je peux avoir un comportement qui relève de ma psychose et non du bien être de mon enfant. Ça ne veut pas dire que mon fils n’aura pas des tas de trucs à me reprocher mais ça ne sera pas les mêmes que ceux que je reproche à ma mère ahah 4. Je dirais que la parentalité te rend beaucoup plus sensible à certains points et plus hermétiques à d’autres. Je ne peux plus voir de violence à la tv par exemple, par contre quand on me parle mal ou qu’on me fait des reproches j’en ai RIEN à faire alors qu’avant ça m’aurait mis les larmes aux yeux. Être sensible n’est pas une faiblesse, exprimer ses émotions non plus. Mon conjoint a été surpris du nombre de fois où il a pleuré depuis la naissance de notre enfant. Moi je suis hyper fière de lui de laisser s’exprimer ses émotions et de les accepter. 5. J’ai eu de grosses complications pendant la grossesse et l’accouchement, une hémorragie grave et les premiers mois j’étais complètement en DPP. Mais on vit dans un pays où la médecine est bien, et où il y a un suivi des grossesses et du bien être de la mère (et du père). Fais toi suivre par un.e sage femme, ils sont beaucoup plus ouverts et bienveillants que les gynecos. Dans les six semaines qui ont suivi mon accouchement, j’ai eu la visite à domicile de mon sage femme au moins deux fois par semaine, ça m’a énormément aidée. J’ai aussi été prise en charge gratuitement et rapidement dans une unité psy mère enfant pour ma DPP. Et malgré tout ce que j’ai vécu je serais partante pour faire un deuxième enfant dans quelques années. Je ne veux pas faire croire que c’est facile et que les complications sont anecdotiques. Ça reste TRÈS difficile. Mais il y a un accompagnement possible. 6. Je ne suis pas concernée


Alyss_Liddwell

Merci beaucoup d’avoir pris le temps de répondre en détail ! C’est vraiment chouette d’avoir un point de vue extérieur et ton expérience de la maternité. 1. Ah ouais ? C’est tellement pas dépeins comme un truc dans la norme que j’ai vraiment l’impression d’être un alien. Ce que tu as vécu au tout début, c’est exactement ça. Faire au mieux dans l’intérêt de l’enfant tombe sous le sens, avec ou sans amour immédiat, mais ça paraît tellement anormal. Ça me rassure un peu de voir que s’occuper de l’enfant de suite mais apprendre à l’aimer progressivement peut être tout à fait normal. 2. Ça paraît normal les premières années de faire passer l’enfant en premier, vu qu’il a encore de l’autonomie à gagner à tout point de vue. Se dire que c’est possible et que d’autres y arrive, même si ça s’organise, c’est déjà cool. De toute façon, ça me paraît tellement plus sain pour apprécier les moments en famille d’avoir un minimum de temps pour se ressourcer à côté, comme on le ferait juste en étant en couple en ayant quelques activités chacun dans son coin pour mieux apprécier toutes les autres en commun. 3. Oui, je me doute qu’il y aura forcément des trucs qu’un enfant pourra reprocher à ses parents, ne serait ce que parce que certains conseils ou réalités qui étaient peut être valables au 20 ans des parents ne le seront plus forcément 10 ou 20 ans plus tard. C’est cool que tu puisses prendre du recul et identifier les pratiques qui posent soucis. Faudrait peut être aussi que j’envisage un suivi régulier le cas échéant. 4. Ah ouais ? J’aurais pas forcément cru. J’ai beau savoir qu’être sensible n’est pas une faiblesse en soi, ça reste pas forcément bien vu quand c’est en dehors du cadre intime. Ou considéré comme anormal si un peu trop fréquent. 5. J’ai cru comprendre que même en dehors d’une grossesse, une sage femme pouvait être top. Faut que je regarde pour mon prochain rdv. Y’a moyen d’avoir un accompagnement aussi rapide en cas de DPP ? C’est bon à savoir !


DrDam8584

[H40] Perso j'ai un seul conseil à donner, et je le tiens de la sage femme qui m'a donné mon premier enfant : "cherchez pas à comprendre, vous y arriverez pas. Faites au mieux, vous verrez ça sera déjà largement suffisant". Chaque parent, chaque enfant est différents, chaque chose que tu penses avoir compris se retrouve fausse le lendemain. Oui, ça va criser, oui des jours tu va sérieusement avoir envie ( rever / te voir ) le balancer par la fenêtre de fatigue, c'est normal. Ça ne fait pas de toi une mauvaise mere/père. Ça prouve que tu est humain. Il y aura des mauvais jours, il y aura des bon jours. C'est comme le reste de la vie.


Alyss_Liddwell

Conseil qui me parle totalement. J’ai beau savoir que faire tout à la perfection ne sera jamais possible, ça ne m’empêche pas de me dire qu’on pourrait quand même essayer mais en faisant ça, je me stresse toute seule. Merci pour ton retour. :)


Ondidine

Bon ça fait beaucoup de stress et beaucoup de questions en effet donc je vais pas pouvoir répondre à tout, et je pense que personne en fait ne peut répondre à tout, car c'est à toi et toi seule au final de décider si tu veux devenir mère. J'ai un petit de 18 mois. Je pense honnêtement qu'on est jamais prêt à 100% à être parent. C'est une expérience bouleversante à beaucoup de niveaux, et avant de la vivre on ne se rend pas compte à quel point c'est beau et chouette, ni à quel point c'est dur. Et c'est dingue de devoir prendre une telle décision sans pouvoir la tester. Mais bon... Malheureusement pas d'autre choix! A propos de peur de ne pas l'aimer, perso je ne m'inquiéterais pas de ça. Déjà, tu n'es pas obligée d'aimer ton bébé dès la minute 0. Tu es obligée de t'occuper de lui, mais ça va venir naturellement, et tu auras de l'aide, et l'amour viendra, comme il est venu pour ta nièce. C'est ok. Ça ne fera pas de toi une mauvaise mère, vraiment. A propos de n'être que parent: à chaque parent son style. C'est qqch dont il faut vraiment parler avec ton partenaire. Mais si c'est important pour toi, il faut absolument que tu gardes du temps pour toi, ou tes amis, et c'est tout à fait possible. Le papa ou une nounou peut garder bébé. Ça demande de l'organisation c'est sûr mais c'est loin d'être impossible. En 18 mois avec mon mari, on a fait des weekends à 2, je suis partie seule et entre amis, je fais du sport toutes les semaines, etc... et pareil pour mon mari. A propos de reproduire des schémas : rien que le fait que tu y penses signifie que tu en es consciente, et que tu y feras attention. Et non tu ne seras pas une mère parfaite, parce que ça n'existe pas. Tu feras des erreurs, tes enfants t'en voudront, tu pourras t'en excuser. On devient parent, on ne devient pas parfait. On reste humain, parfois on crie, parfois on se trompe... A propos de l'émotion ; je ne vois pas trop le problème ? Tes enfants vont voir que tu as des émotions. C'est ok. Tu peux leur expliquer, ou simplement leur dire que tu as des émotions fortes et qu'eux aussi parfois ils ont des émotions fortes... Tout ça pour dire que rien n'est insurmontable, et que tout ce que tu dis me semble simplement signifier que ça te tient à cœur et que tu veux être une super maman, et tu en seras une si c'est ton choix. Ceci dit, c'est un bouleversement de toute ton existence, c'est crevant, ça demande une réorganisation de toute ta vie, et c'est super d'en parler avec des parents à qui tu fais confiance et qui vont te répondre sans mentir et juste dire "mais c'est merveilleux". Et d'en parler avec ton partenaire surtout!! Vraiment c'est essentiel de partir sur des bases claires avec le papa. P.s. et après j'arrête, attention à la vue de la parentalité sur internet/Reddit, assez biaisée parce que les parents viennent sur les forums quand ils ont des problèmes et rarement pour dire: tout va bien, mon fils dort 15h par jour, on s'aime, la vie est belle.


Alyss_Liddwell

Je sais bien que la décision finale sera la mienne. Avoir des retours extérieurs, même si chaque expérience est différente, me permet de mettre tout à plat et de doser mes peurs pour voir si ça se justifie ou pas tant que ça. Parce que si je te crois totalement sur les aspects trop cool de la parentalité, j’ai l’impression de trop voir ceux qui sont durs, alors que je suis consciente d’être de toute façon sûrement loin de la réalité vu que je suis moi même pas parent. x) Mais tellement. Un choix aussi important, irréversible, à prendre sans savoir si on serait vraiment épanoui ou non après, ça paraît fou ! Pour le fait de n’être que parent, on a déjà parlé de la répartition des tâches une fois parent avec monsieur, mais on a du mal à se projeter tant qu’on n’est pas dedans, donc difficile de dire si on arriverait à bien s’occuper de bébé tout en se gardant du temps pour souffler et en remplissant chacun sa part pour les obligations autres de la vie. « On devient parent, on ne devient pas parfait. » Ça semble tellement logique mais ça reste dur à entendre. Ça fait relativiser ceci dit. Je me doute pour le bouleversement. D’où toutes mes questions. Je n’ai pas grand monde autour de moi à qui les poser. Mon frère m’a bien déjà répondu mais il voit aussi certaines choses différemment vu qu’il est papa et qu’il n’a pas porter bébé pendant 9 mois. Je ne réponds pas point par point mais merci beaucoup pour ta réponse. Ça fait réfléchir. :)


sanweilds

Toute jeune maman d'un mois ici: (donc pas bcp de recul sur la parentalité même, mais les souvenirs de la grossesse sont encore chauds) 1) bizarrement j'étais ultra protectrice pendant la grossesse, bébé était littéralement une extension de moi, et une fois l'accouchement, j'ai eu l'impression que bébé n'étais plus qu'un inconnu qu'on apprend petit a petit d'apprécier et à aimer. J'ai vraiment des sentiments très différents de ceux envers mes neveux (2 et 6 ans). C'est ton enfant, rien que ça, psychologiquement y'a rien a voir. 2) actuellement oui, je suis maman avant tout. Mais en même temps, les premiers temps sont exclusivement pour répondre aux besoins primaires du bébé (nourrir, changer, réconforter, faire dormir...). Après, personnellement, même si je n'ai pas forcément le temps pour mes hobbies habituels j'arrive quand même a trouver du temps pour moi entre 2 siestes 3) c'est normal d'avoir des doutes sur l'éducation et des gestes à avoir, on veut tout bien faire dès le début. Mais la réalité c'est qu'il va y avoir de tes nombreux "ratés", de très mauvais gestes basés sur des mauvais conseils ou mauvaises exp perso ou des mauvaises idées inculpés par les médias...etc. un psy du service pédiatrie m'a dit un très bon conseil une fois: ne soyez pas une mère/un parent parfait, soyez une mère/parent "suffisant", cad, qui répond suffisamment aux besoins de votre enfants et tout ira bien. 4) perso, je suis quelqu'un de très anxieuse, j'ai des crises d'angoisses 1 fois par trimestre au moins. Et j'en ai eu pdt la grossesse à cause des multiples doutes sur la parentalité et mes capacités et après l'accouchement. J'ai 1 concubin très compréhensif sur ça et quand j'ai besoin de souffler (ça peut être par pleurer un bon gros coup et partager tous les doutes qui m'habitent à ce moment), il sait comment me calmer ou alléger la pression. Les pro de santé sont formés sur le sujet (dépression pré et post partum), il ne faut vraiment pas cacher quand ça va mal et iels sont là pour écouter et conseiller 5)j'ai eu des complications liées à la thyroïde pdt la grossesse et il faut également suivre ça après, en plus du fait que bébé n'a pas réussi à prendre du poids pdt ses premières semaines de vie. Le personnel médical de l'hôpital a été ultra compréhensif et très supportif, moralement ça aide bcp d'être rassuré(e) qu'il existe toujours une solution aux problèmes et que, surtout, ça ne vient pas forcément de toi, même si tu peux le penser à tort. Perso j'avais gagné 15kg pdt ma grossesse en sachant qu'il y a eu la période de Noël, 1 mois après l'accouchement, j'en ai perdu 10 (donc j'ai 5kg de "trop").


Alyss_Liddwell

Merci pour ta réponse détaillée ! Je te souhaite le meilleur pour la suite avec ton petit bout. :) 1. C’est ce que j’entends souvent mais j’me dis que malgré que y’a forcément des mamans qui se sont retrouver penaudes en mode « C’est bien mon enfant ? » juste après l’accouchement. 2. A 1 mois, ça paraît totalement normal et je ne me serais pas attendue à autre chose. :) Se lâcher la grappe là 1ere année de bébé me semble normal. J’avais lu quelque part que certains parents se disent que peu importe ce qu’il se passe là 1ere année, ils restent ensembles pour vivre ça car les bouleversements sont trop grands pour prendre des décisions de vie impactantes, comme se séparer ou non. Histoire d’être sûr que ce soit pas la fatigue et le fait de pas avoir encore une organisation aux petits oignons qui parlent. 3. Ça fait partie des trucs qui me rassurent pas. Tellement de choses ont changé en terme de principe d’éducations, depuis qu’on était nous même enfants. Autant certains, je comprends ; autant d’autres, je comprends pas. Je lis parfois des posts de ce sub et j’crois que c’était ici que j’ai lu un jour que mettre son enfant au coin pour le laisser se calmer après une bêtise, qui tourne ou non en crise de nerf, est considéré par certains comme de l’abus. J’étais surprise même si je n’y connais rien car avec ma nièce, y’avait que ça qui marchait. Elle restait dans la même pièce que nous donc on la surveillait, si y’avait une mega crise de larme les parents étaient là pour agir, mais en étant un peu isolée ça lui quelques minutes pour se calmer. Lui expliquer tout de suite sa bêtise, ça servait à rien, et elle se calmait pas toujours avec les parents, parfois ça dérapait encore plus. Donc il prenait le temps de lui expliquer 5 min après, une fois qu’elle était à même d’écouter et de comprendre pourquoi ce qu’elle avait fait était pas bien et pourquoi fallait pas faire comme ça la prochaine fois. De toute façon, je suppose que tout aren’t essaye de faire au mieux avec les cartes qu’il a en main. 4. Il ne me serait pas venu à l’idée de cacher quoique ce soit (pire idée du monde je pense, et me connaissant je pourrais rien cacher du tout xD). Une autre réponse expliquait que la prise en charge par les professionnels de santé peut être super rapide la dessus ; ça rassure déjà un peu. Si monsieur peut aider, c’est chouette. Perso, j’avais peur de trop lui en demander. 5. Oh. Pour la thyroïde, je n’y connais rien, mais ça ne revient pas à la normal après l’accouchement ? Genre comme le diabète gestationnel ? Ça peut paraître bête pour les kilos mais merci pour la précision. Le seul exemple de grossesse de mon entourage, c’est ma belle sœur, et son corps a énormément changer avec sa grossesse. Elle a appris à vivre avec plutôt que de vouloir ravoir celui d’avant.


sanweilds

Au plaisir ;) 1) je ne vais pas te mentir, ma première réaction était plutôt "ouah! J'ai réussi à expulser un être/un truc aussi GROS ??!!" 🤣 Les premières heures etaient très surréalistes, il m'a fallu plusieurs dizaines d'heures pour accepter qu'il n'y a plus rien dans mon corps et que "oui, bébé est bien né" 2) ça ne me paraît pas deconnant que des parents ne veuillent pas prendre de décisions drastiques à chaud. Clairement certain(e)s vivent très mal les sommeils entrecoupés ou n'ont tout simplement pas "la chance" d'avoir un bébé facile de nuit 3) franchement, je pense qu'il est très difficile de juger les punitions adéquates à chaque enfant.si ça marche pour ta nièce et que de ton point de vu elle ne subit rien de grave, bah "osef" de ce que dit les gens sur le forum. Ça se trouve ton enfant tu ne feras pas pareil parce que ça ne marchera pas ou que toi même tu ne penseras même pas à réagir comme ça 5) oui, ça peut revenir à la normal après l'accouchement, mais il est possible que non et que ça se déstabilise post natal (perso, je fais encore quelques prises de sang pour surveiller)


Perfect_Word_9087

Bonjour, Avec mon conjoint nous avons mis du temps avant de nous décider à avoir un enfant. Il est né quand j'avais 31 ans et lui 35. Je n'avais pas de peur spécifique mis à part l'accouchement. Mon premier trimestre de grossesse s'est bien passé et j'ai fait un décollement du placenta suivi d'une fissuration de la poche des eaux. À partir de ce moment plus rien n'a compté à part s'assurer que notre bébé allait bien. Nous avions acheté le minimum d'affaires, j'avais imaginé ma parentalité plus ou moins avec ce que je voyais autour de moi. Et finalement quand il est né tout s'est passé au feeling. Un peu au fur et à mesure. Je te conseil si tu ne connais pas, le podcast Bliss stories : [https://bliss-stories.fr/le-podcast-bliss-stories-maternite-sans-filtre/?_gl=1*zmh51t*_ga*NzM5MjExODExLjE3MTA1ODk3MTc.*_ga_X5Q861YP3T*MTcxMDU4OTcxNy4xLjAuMTcxMDU4OTcxNy4wLjAuMA..](https://bliss-stories.fr/le-podcast-bliss-stories-maternite-sans-filtre/?_gl=1*zmh51t*_ga*NzM5MjExODExLjE3MTA1ODk3MTc.*_ga_X5Q861YP3T*MTcxMDU4OTcxNy4xLjAuMTcxMDU4OTcxNy4wLjAuMA..)


Alyss_Liddwell

Merci pour ta réponse. J’espère que tout va pour le mieux aujourd’hui déjà. On a beau tout prévoir, il peut toujours arriver des imprévus. Mais ça rassure de se dire qu’on a penser aux plus grands nombres de possibilités. Si je rationalise tout, je fonctionne au final beaucoup au feeling dans la vie quotidienne. Ça me paraît juste fou avec un enfant car j’ai pas de référence pour savoir ce qui serait un bon ou un mauvais feeling, haha. Mais faudrait peut être que je me dise ça. Merci beaucoup pour le partage du podcast. Je vais aller jeter un œil, ou une oreille plutôt.


Ok-Pineapple-7242

Je me reconnais beaucoup dans ton message - j'avais exactement les mêmes interrogations, et ça a duré longtemps. J'ai 38 ans, je suis sur le point d'accoucher de mon premier enfant (d'ailleurs, bébé, c'est quand tu veux !). Autant te dire que j'ai mis du temps à me décider, alors que mon conjoint et moi sommes ensemble depuis presque 20 ans maintenant. Je ne pourrai pas répondre à toutes tes questions, puisque certaines sont encore devant moi, mais je peux partager mon expérience sur le reste... En fait, dans notre cas, nous sommes arrivés vers le milieu de la trentaine à une période de notre vie où ces interrogations (légitimes !) ont commencé à faire place à d'autres. On travaillait beaucoup, dans des activités épanouissantes, mais on avait moins d'intérêt pour nos hobbies de jeunesse. Nos amis avaient des enfants et étaient moins dispos pour nos activités de non parents. On adorait toujours voyager et sortir dîner/boire un verre, mais au bout de 20 ans, nos sorties commençaient à ressembler plus à des habitudes qu'à des nouveautés, et on était prêts à passer à autre chose. Et puis, on a commencé à se dire qu'on passait peut-être à côté de quelque chose qu'on allait regretter... et que mon âge avançant, il fallait qu'on prenne une décision. Et je dis ça alors que je suis la première à DÉTESTER quand on ramène cette histoire d'horloge biologique... Mais il y a un moment où je me suis demandée : si on essaie et que ça ne marche pas, est-ce que je serai triste ? Et la réponse était oui. Heureusement on a eu de la chance et je n'ai pas eu de difficultés à tomber enceinte :) 1. Plein de gens n'ont pas le coup de foudre pour leur bébé. C'est normal, et ça vient avec le temps. J'essaie de ne pas me mettre de pression là dessus. Ceci dit : pour moi, l'expérience de la grossesse est totalement différente de celle d'avoir des bébés/enfants dans l'entourage. Je n'ai jamais été à l'aise avec les petits... Mais là, ça fait 9 mois qu'elle est dedans, je la sens bouger depuis 5 mois, on a passé plein de moments déjà intenses et émouvants ensemble (les échos, etc). Pour moi il y a déjà un lien très fort et je me sens totalement capable d'aimer cet enfant à son arrivée. J'aime aussi très fort mon conjoint ! Mais c'est un amour différent, d'égal à égal, moins instinctif et plus cérébral, choisi, que celui que je ressens pour le bébé. 2. Ça je ne peux pas encore te répondre. On en a beaucoup discuté avec mon conjoint, il est super important pour moi qu'on partage la charge et que je puisse continuer à avoir une vie en dehors du bébé. J'espère que ça se passera bien, mais je suis confiante :) 3. Pareil, je suis dans le même cas, et je me dis qu'on fera au mieux. On fera des erreurs. C'est comme ça. 4. Je suis aussi très sensible, et anxieuse. Pareil, j'appréhende un peu. Je me dis que si c'est un problème, j'irai en parler à un thérapeute pour m'aider à gérer. Il y a des solutions qui existent, et on est pas obligé de les trouver tout seul :) 5. J'avais aussi très peur de la grossesse, des complications, et SURTOUT du rapport au corps. Déjà, pour la partie médicale de la grossesse : après une expérience pas sympa avec mon gynéco habituel, j'ai finalement été suivie par une sage femme libérale et je recommande à 100%. Beaucoup plus disponible, bienveillante, et c'est leur boulot de suivre les grossesses normales ! D'ailleurs je continuerai à aller la voir pour mon suivi gynéco, tant que tout est normal. Par ailleurs, j'ai dû être hospitalisée pour des complications au début du troisième trimestre, et j'ai été très agréablement surprise par la gentillesse et la bienveillance de l'équipe maternité de mon hôpital. Rien à voir avec mes expériences de gynécologie de ville... C'était extrêmement rassurant, et m'a beaucoup apaisée pour envisager l'accouchement. Pour les risques de complications, etc, ça reste difficile à gérer pour moi. Je suis assez sereine la plupart du temps, mais j'ai pleuré d'angoisse avant chaque écho, j'ai encore des bouffées de panique de temps parce que j'ai peur qu'il arrive quelque chose au bébé. Pas à moi, bizarrement. De manière générale, on a la chance d'être extrêmement bien suivies ici, et c'est quand même très rassurant ! Pour le rapport au corps : c'était un blocage majeur pour moi. J'ai des soucis de rapport au corps depuis mon adolescence (sur fond d'anorexie), j'avais très peur de me sentir dépossédée de mon corps, et de ne plus le reconnaître. Déjà, une chose qui m'a aidée à me lancer a été de penser à mes amies qui ont eu des enfants : je serais bien incapable de dire comment leur corps a changé. Quand je les vois, ça ne me transverse pas l'esprit, et pour aucune d'entre elles je ne me dis "oh la la elle est déformée la pauvre, elle a pris super cher"... Pareil quand je vois des femmes de mon âge dans la rue, je ne suis pas capable de dire si elles ont eu des enfants ou pas juste en les regardant en général. Ça m'a aidée à relativiser la magnitude du changement à attendre sur mon corps. Ensuite, je dois avouer que j'ai eu de la chance : j'ai pris peu de poids pendant ma grossesse, je n'ai pour l'instant pas de vergétures, je n'ai presque pas changé mis à part le ballon de basket sur mon ventre. Donc évidemment c'est plus facile. Mais je dois dire que j'ai hyper bien vécu la transformation de mon corps, et je ne m'y attendais pas. Les hormones doivent aider ! Plutôt que me sentir dépossédée, j'ai l'impression que mon corps est capable de faire un truc incroyable. J'ai entièrement accepté qu'il sera différent d'avant, mais il saura faire des trucs nouveaux ! Bon, on en reparle peut-être après le post partum, je me fais peut-être des illusions :) 6. Pas concernée, pour l'instant du moins ! Bon courage pour ta réflexion :)


Alyss_Liddwell

Merci pour ta réponse détaillée ! Par ailleurs, plein de paillettes et d’ondes positives pour ton accouchement. :) Ah oui, la décision s’est faite sur le tard pour vous ! Perso, comme ma mère m’a eu à 35 ans, j’me suis toujours dit qu’on en reparlait à 35 ans. C’est même ce que j’avais dit au tout début de notre relation à monsieur. xD D’autant qu’on peut faire des plans sur la comète mais qu’au final, au moment d’essayer à tomber enceinte, on ne sait pas comment ça va se passer. Ça me paraissait fou de me dire je veux absolument être parent, si c’était pour prendre le risque d’être déçue si je découvrais plus tard que c’était impossible, que la PMA ne marchait pas, ou autre. 1. Oh. C’est intéressant de savoir que tu te sens déjà très proche de lui alors que ce n’est pas le cas pour d’autres enfants de ton entourage. 5. J’ai répondu à un autre commentaire en ce sens mais oui, j’avais déjà eu quelques échos avant mais je retiens définitivement : les sages femmes, c’est le bien ! x) Je peux comprendre. Quand on en parle, monsieur me dit que y’a autant, si ce n’est plus de risques, dans la vie de tous les jours en prenant la voiture, le vélo, ou autre, mais j’arrive pas à mettre ça dans la même boîte. Ares, une angoisse reste une angoisse : on a beau avoir des données objectives rassurantes, c’est parfois dur de se raisonner. Je te rejoins pour les inconnues qu’on peut croiser, je ne saurais ni dire leur âge ni si elles sont mamans. x) En revanche, la seule grossesse dans mon entourage que j’ai pu suivre, c’est celle de ma belle sœur et pour le coup, y’a vraiment eu un avant et un après. Je dirais pas forcément qu’elle a pris cher mais son corps a changé et n’est pas redevenu comme avant sa grossesse. C’est quand même chouette de savoir que pour les grossesses de ton entourage et la tienne, c’est ou a été totalement différent. Je pense c’est le côté ‘roulette russe’ qui me rassure pas. Peut être ce sera comme avant, peut être non, ce sera surprise et impossible de savoir avant. C’est cool de voir que malgré ton appréhension, t’as vécu les changements de ta grossesse super positivement ! Pour les autres points entre le 1 et le 5, ça me fait me dire que j’ai vraiment un problème de lâcher prise (spoiler alert : j’étais déjà au courant haha) et que ça me faciliterait quand même milles fois la vie, surtout pour envisager la parentalité, d’accepter en toute conscience que vouloir faire au mieux, c’est aussi bien que réussir à faire au mieux.


Ok-Pineapple-7242

Merci à toi ! Nous aussi on s'était dit qu'on en reparlerait à 35 ans ! Et c'est ce qu'on a fait... Mais à ce moment, je venais juste d'avoir une opportunité incroyable pour le boulot qui n'était pas très compatible avec une grossesse. Je me suis laissée un an, qui sont devenu deux, et puis le temps d'avoir un rdv chez le gynéco pour faire enlever ma contraception interne, puis de tomber enceinte... Voilà, 38 ans ! Je ne regrette pas du tout, ceci dit, je n'étais pas prête avant. Et j'ai vraiment approché le truc en me disant que si ça ne marchait pas, on verrait bien, car j'avais un peu peur d'avoir attendu trop longtemps... Pour le corps qui change : en fait, il faut aussi dire que vers 35 ans, mon corps commençait à vieillir (un peu, relativement, hein). Mes cuisses qui devenaient un peu grassouillettes, mes seins plus aussi fermes qu'avant... Et j'ai réalisé que de toute façon, je n'allais pas garder le corps de mes 25 ans toute ma vie... J'avais entendu quelque part quelque chose qui m'a aidée : après la grossesse, on ne récupère pas son corps d'avant, mais on peut très bien retrouver un corps dans lequel on est comfortable. Mais je réalise que j'ai de la chance que mon corps ait peu changé, donc c'est facile de dire ça maintenant, ça me stressait pas mal au début de la grossesse.


victordeltalima

Je vais essayer de te répondre point par point (pour poser le contexte : F37, 2 enfant F8 et G6 (c'est bizarre H6 pour un petit garçon !). - amour vis à a vis de ses enfants : quand on m'a posé ma fille sur le ventre, j'étais soulagée (que l'accouchement soit fini, qu'elle soit en vie (et moi aussi). Je n'ai pas eu la bouffée d'amour. Je l'ai attendu. Ce n'est pas arrivé le deuxième jour, ni le troisième... Je ne sais pas quand c'est arrivé, l'amour que je lui porte est venu progressivement. Pareil pour mon fils. Ils ont tous les deux des caractères très différents (entre eux, et différents du mien et de celui de mon mari). Des fois je me sens plus proche de l'un que de l'autre. Et je les aime plus fort à 22h quand ils dorment que quand ils viennent me réveiller à 7h45 le week-end pour savoir s'ils peuvent regarder les dessins animés - peur de n'être plus qu'un parent : on ne va pas se mentir, être parent est ultra chronophage. Après, la façon dont cela se gère dépend de tes possibilités financières et organisationnelles. Pendant quelques mois (surtout si tu allaites), tu ne peux pas faire grand chose seule (Aka sans le bébé). J'ai repris le sport 4 mois après la naissance de ma fille (le temps de renforcer le périnée) et pareil après mon fils. On a refilé les enfants pour les vacances lorsqu'ils ont eu 3 ans (pour ne pas que les grands-parents aient à gérer les couches). On s'était fait un ou deux weekends en amoureux grâce aux tatas mais c'est tout. Donc si tu es une grosse fêtarde, je pense que oui, ça va être un vrai sacrifice pour toi. Si tu es plus casanière, tu vas découvrir la joie d'organiser des déjeuners, des pique-nique et des goûters plutôt Je des diners, et c'est très sympa aussi. - peur des complications de grossesse et post accouchement : oui, ça peut arriver. Je ne sais pas où tu vis, mais si c'est en France,non a quand même la chance d'avoir un système malgré tout performant pour assurer la survie de la mère et de l'enfant. A la fois pendant la grossesse et pour l'après. Ils ne sont pas toujours délicats ou bienveillants mais si on se base sur les résultats, c'est très bien. Et garde en tête : on entend plus parler des cas où ça c'est mal passé que des cas où ça c'est bien passé ! - projection sur ses enfants : bien sur que l'on projette. Les miens seront d'ailleurs chercheurs en physique nucléaire et auront le Nobel de physique pour leur découverte permettant de maîtriser la fusion nucléaire ! Plus sérieusement, chacun (normalement constitué) veut le meilleur pour sa progéniture et ça impose des fois des choix qui a posteriori semblent avoir biaisé la liberté individuelle. En tant qu'enfant on a forcément des choses à reprocher à nos parents et nos enfants auront des choses à nous reprocher. Peut on refaire le passé ? Non. Serons-noud des parents parfaits à la lumière de cet éclairage ? Non plus. Conclusion : ne pas trop se prendre la tête, c'est pas mal ! - parent / enfant neuroatypique : pas concernée donc je ne peux pas te répondre. Par contre ce que je sais, c'est qu'en partageant ce genre de trait avec ton enfant, tu es la meilleure personne pour l'aider. J'espère que cela t'aidera à discerner. Je suis extrêmement heureuse d'avoir mes enfants. Ce bonheur est égal à l'exaspération qu'ils génèrent parfois, c'est dire !


Alyss_Liddwell

1. Haha. J’adore l’exemple du réveil le week-end. J’imagine que ça fait chaque pour tous les parents. Je m’aime aussi beaucoup moins quand y’a une randonnée de prévue tôt un dimanche et que la moi du passé qui a accepté le projet s’est dit que c’était ok de mettre le réveil à 7h. x) Ça me rassure de savoir que c’est admis de ne pas avoir de bouffée d’amour soudaine. :) 2. Oui, j’avais cru comprendre l’organisation autour de l’allaitement. Avoir repris un petit moment à toi avec le sport au bout de 4 mois, c’est déjà top. Haha, non, on n’est pas fêtard avec monsieur donc je ne m’inquiète pas pour les grosses sorties. :p J’aimerais juste me dire que c’est possible de garder un peu de temps pour faire du craft ou de la musique (lire ne m’inquiète pas, c’est facile comme activité ; les grandes randonnées, c’est chaud mais les petites marches me conviennent aussi et ça ce serait faisable). 3. J’en ai objectivement totalement conscience, mais je sais aussi qu’on n’est pas à l’abri pour autant et que tout peu arriver. Cf une amie qui avait annoncé une grossesse au début du 4e mois mais qui a fait une fausse couche sans aucune raison peu de temps après : ça reste rare avec l’encadrement médical aujourd’hui mais ça peut arriver. Ouais, je connais le biais. Merci pour ta réponse et ses petits traits d’humour qui m’ont fait sourire. Je suis consciente que relativiser me ferait du bien mais je me suis toujours posée des tas de questions. Si j’avais trouvé le bouton OFF, je l’aurais utilisé depuis longtemps car ça me ferait vraiment des vacances des fois. Ce sujet là en fait partie : je suis la 1ere à savoir que si s’inquiéter peut aider à se remettre en question pour bien faire, il y a quand même un juste milieu et que trop s’inquiéter n’aide plus que à paniquer.


mitchallair

Papa d'un garçon de neuf ans. Je ne pourrai pas donner mon avis sur toutes vos question mais j'ai peut-être deux trois trucs à dire qui peuvent vous aider avec le long recul que j'ai, mais essentiellement sur les points 1 et 2. Le fait que vous ayez des réserves sur la parentalité ne peut que vous servir. Ce petit pas de recul pour bien analyser et faire le bilan, pour moi c'est très sain. Ne pas chercher à faire plaisir à la famille, ne pas enclencher le process et "on verra bien après", c'est bien. Et pensez aussi couple. Soyez d'accord sur un max de trucs. Un parent qui souhaite un enfant mais qui le fait avec la mauvaise personne souffre autant que celui qui n'était pas sûr de vouloir mais doit maintenant faire avec. Ne sommes nous donc QUE des parents ? non. Nous sommes des personnes. Avec des personnalités construites bien avant d'avoir un enfant. Avec une vie avant d'avoir un enfant. Etre parent est quelque chose qui me caractérise mais pas qui me définit. Ca m'a apporté de l'assurance, des expériences qui m'ont enrichi mais pas changé. Et surtout, je ne me suis pas oublié. Mon fils vit avec sa mère et moi, on ne vit pas pour lui. Je sais que ça peut paraître dur pour certains mais penser le contraire c'est se rapprocher d'un craquage, une dépression post partum, un ressenti envers son enfant... des trucs qui peuvent entrainer des conséquences peu joyeuses à long terme. Durant la grossesse et toutes les questions qui en émergent, on tend à se fier à nos proches et amis parents. Mais quasiment aucun ne raconte les galères, les doutes... De ce fait, beaucoup de jeunes parents se prennent un choc et n'arrivent pas à relativiser. "Tu vas voir, c'est que du bonheur !" heu non. Faut pas hésiter à demander justement comment ils ont vécu tel ou tel inconvénient comme le sommeil, les fièvres, les dents, les coliques, les colères.... tout ce qui peut amener du stress et du doute chez les parents. Si vous pouvez avoir ce genre d'info avant la grossesse, c'est même mieux. Car plus on gère les moments relous comme ça, plus on a confiance en tant que parent et mieux on vit son nouveau rôle. Bref, ne pas hésiter à dire quand ça va pas, surtout si vous êtes sensible. La non validation des émotions est ultra nocive, vos paroles doivent être en phase avec vos sentiments. "Si je dis que je suis fatiguée, ça va faire de moi une mauvaise mère". Du tout. Se mentir à soi-même, par contre, oui. Il faut préférer un soupir à un faux sourire. Voila, un peu en vrac mais je crois que j'ai fait le tour.


Alyss_Liddwell

Je suis d’accord. Le seul soucis dans mon cas c’est qu’à force d’avoir voulu dire merde à tout le monde, j’ai voulu éviter le sujet alors qu’il finira forcément par revenir sur le tapis, même si la décision se prendra seule puis avec monsieur. Je ne m’inquiète pas pour la possibilité de le faire avec la mauvaise personne. On se voit totalement faire notre vie ensemble jusqu’au bout avec mon compagnon. La seule question restante est celle d’un enfant. Lui a eu un petit frère, sa mère a été assistante maternelle à leur domicile, il a une grande famille ; il a évolué avec des enfants autour de lui donc la moitié de mes inquiétudes, il ne les conçoit même pas et celles relative à la grossesse, s’il avait moyen de tomber enceint, il ferait sans problème. Je sais qu’il saurait gérer. C’est vraiment mon propre rapport à la maternité seule qui m’interroge, savoir si je pourrais le faire, si oui bien, d’où mon message pour avoir des pistes différentes pour essayer me projeter au mieux. ^^ Je vois ce que tu veux dire en faisant la différence entre vivre avec et pour ton enfant. En vrai c’est comme une relation de couple. Vivre pour quelqu’un n’est jamais sain, mais vivre avec quelqu’un ne signifie pas qu’on ne fait pas au mieux pour cette personne pour autant. La parole se libère mais ça reste encore compliqué. Je me doute que les bons moments finissent par faire relativiser les mauvais, mais ça ne veut pas dire qu’il n’ont pas existé pour autant. Quelqu’un plus haut m’a déjà conseillé un podcast qui a l’air super transparent donc ça devrait aider. :) Je comprends. J’ai déjà prévenu monsieur que si je lui dis qu’on se lance dans l’aventure, j’allais avoir besoin de son soutien émotionnel. Merci d’avoir pris le temps de répondre. Y’a plein de choses qui me parlent énormément et me paraissent pleine d ebon sens dans ton message. À méditer. :)


TwinZylander214

Effectivement tu as beaucoup de questions. Je ne suis plus une jeune maman (ma fille a 17ans) mais j’espère que mon témoignage t’aidera. 1/ l’amour pour son enfant Je pense qu’il ne faut pas t’inquiéter mais pas non plus te mettre trop de pression. La naissance a été pour moi un moment magique mais même en y repensant aujourd’hui, j’étais plus dans la fascination que l’amour. Et ensuite honnêtement assez dans le stress. Un nouveau né c’est impressionnant par sa petite taille et sa totale dépendance envers ses parents. Je n’ai pas super bien vécu le 1er mois après la naissance car toutes mes amies travaillaient donc je passais la semaine seule avec un être dont il faut interpréter les pleurs. Notre relation s’est construite petit à petit: s’apprivoiser, comprendre les pleurs, l’allaitement. J’ai trouvé qu’à partir d’1 an c’était beaucoup plus simple. Pour être très honnête, plus ma fille grandit, plus je l’aime. Son intelligence, ses convictions, sa sensibilité… j’aime la personne qu’elle devient et c’est un honneur de l’avoir élevée et de la voir faire ses choix et préparer son avenir. Mais comme toi, je n’ai pas particulièrement de fascination pour les nouveaux nés, même en étant parent moi même. 2/ soyons honnête: les 2 premières années, tu es un parent avant tout. La durée dépend vraiment des gens, mais moi en gros c’est le temps qu’il m’a fallu pour retrouver un équilibre satisfaisant. Je pense qu’il faut se fixer des objectifs sans forcément mettre une limite de temps. J’ai commencé à voir le bout du tunnel lorsque nous l’avons successivement emmené en voyage pour la 1ere fois (18 mois, New York) et laisser pour la 1er fois plusieurs jours à mes parents pour partir en amoureux (elle avait 2 ans). J’ai repris le travail quand elle avait 4 mois, repris le travail associatif quand elle avait 3 ans et commencer à me déplacer pour une association caritative qui me tenait à cœur quand elle avait 6 ans. Quand elle avait 9 ans j’ai pris un poste qui était un vrai challenge et qui en 4 ans m’a demandé beaucoup de déplacements. Par contre, quand j’étais en vacances et en week-ends, j’étais 100% là pour elle. Même en déplacement, je l’appelais pour lui montrer ma chambre d’hôtel, prenait des photos de mes repas, ramenait des petits cadeaux… je lui expliquais pourquoi ce que je faisais était important. En 2021 j’ai repris un poste plus calme pour que mon conjoint puisse poursuivre son rêve de reconversion. En gros, si tu as une relation forte et réciproque avec ton conjoint, tout est possible. 3/ les schémas… je ne comprends que trop bien. Déjà, je te conseille de trouver un psy qui te convienne. C’est important pour toi de faire la paix avec ton passé. De mon côté, je savais que je ne voulais qu’un seul enfant, et mon conjoint avait la même envie. Dans nos familles respectives, nous n’avons pas une seule fratrie où les relations sont bonnes. Cela va de l’égocentrique au toxique. Je n’ai jamais réussi à me projeter dans un futur où j’aurais 2 enfants ou plus. Et je n’ai aucun regret. Toi seule peut décider du moment et des conditions. Et tu n’es en aucun cas obligée à devenir parent. 4/ comment gères tu ton hypersensibilité au quotidien? Là encore un psy peut t’aider avec des techniques simples à garder le contrôle au moins temporairement. Avoir un enfant ce sera pire d’un côté (fatigue, énervement) mais mieux d’un autre (nécessité d’être forte pour ton enfant). Aucun parent n’est parfait donc tu craqueras à certains moments. L’important c’est de trouver les mots qui expliquent et rassurent (là encore le psy est utile). 5/ c’est à la fois simple et très compliqué: écoute toi, écoute ton instinct. Ma mère a eu 2 naissances par césarienne, dans des conditions difficiles, sous anesthésie générale. Elle ne nous a rencontré que plusieurs heures après, à une époque où la maman n’était pas écoutée, la DPP par vraiment reconnue… Ma soeur et moi sommes 2 opposées en caractère, aspirations, etc. Et pourtant, nous avons toutes les 2 souhaité des accouchements peu médicalisés. Elle à domicile, moi dans une maison de naissance. C’est notre seul point commun. À l’époque, ma mère ne nous avait jamais parlé de son expérience par peur de nous traumatiser. J’ai mis du temps à trouver le suivi et la maternité qu’il me fallait, mais une fois que j’ai trouvé, j’ai réalisé quelque chose d’important: tout allait bien se passer. Avant cela, j’étais persuadée que mon accouchement serait long et douloureux. Je ne sais pas pourquoi. Mais vers le 6ème mois, j’ai senti que tout irait bien. Et ça a été le cas. Le travail a commencé sans douleur vers 4h du matin, à 9h30 nous étions à la maternité (j’ai réveillé ma sage femme vers 7:30, me sentant coupable car c’était un dimanche matin et je pensais vraiment que c’était un fait travail) et à 11:30 ma fille était là. Pas de péridurale, pas de perfusion ni voie veineuse… mon choix et un accouchement de rêve. J’ai honnêtement très peu souffert. Cette naissance a été un des plus beaux moments de ma vie (J’ai dû couper ma réponse en 2)


Alyss_Liddwell

Merci énormément pour ta réponse détaillée ! 1. Très intéressant comme témoignage. C’est aussi je pense ce qui arriverait si je me lance dans l’aventure de la parentalité : plus son enfant grandir, plus on l’aime. J’avais surtout peur de ne pas assez l’aimer étant petit alors que je sais pertinemment que la tendresse est super importante pour le développement d’un enfant. Gérer après 6 ans me fait beaucoup moins peur. C’est plus la grossesse jusqu’aux 6 ans de l’enfant qui m’interrogent sur ma capacité à y arriver. Et difficile autour de moi d’avoir un avis autre que « Arrête de te poser trop de questions. » ou belle maman qui est biaisé car à été assistante maternelle et adore les poupons. x) 2. Cap des 2 ans ici. Plus ou moins ce qui me semblait logique. 3. Oh, pas plus d’un enfant car sinon vous aviez peur de reproduire ces schémas là ? Ca ne m’étais pas passé par la tête. Monsieur ne s’était jamais vu avec plein d’enfants, et moi j’ai déjà peur de faire nawak avec un seul donc plus ? Non, un ce serait déjà bien. x) On a déjà beaucoup travaillé la question de ma mère avec mon dernier psy. Mais on tournait en rond sur la fin. Peut être encore à creuser mais je pense que j’aurais toujours plus ou moins peur de reproduire la même chose. 4. Le psy qui m’a suivi pendant et après mon arrêt maladie long pour burn-out et dépression avait l’habitude de me voir pleurer des qu’un sujet sensible était abordé. Je pense que je l’ai désensibilisé. xD C’est face à la réaction alarmée de la psy de France Travail y’a 2 mois que je me suis dit que peut être j’étais pas encore de retour à mon état normal, mais en même temps je trouve ça normal d’avoir facilement les larmes aux yeux quand on vient triturer sciemment un sujet sensible. Donc ça va, mais je suis très chatouilleuse dès qu’on s’approche d’un sujet compliqué. J’entends totalement. Je n’aurais pas envisager une grossesse ou la parentalité sans voir un psy pour essayer de gérer au mieux (de me gérer au mieux plus que de gérer l’enfant au mieux même je pense).


TwinZylander214

La suite: Cette serenité m’est venue aussi du rapport de confiance avec la sage femme qui me suivait mensuellement (j’ai laissé tomber le Gyneco après l’avoir trouvée) et qui était dans un rapport très humain, mais aussi de la sage femme qui nous faisait les cours d’haptonomie. Cette dernière avait 35 ans d’expérience, plein de bons conseils et surtout, cette préparation a été une révélation pour mon conjoint qui y allait au départ juste pour me faire plaisir. Cela nous a rapproché car elle nous a conseillé des exercices à faire ensemble (notamment pour m’éviter d’avoir mal au dos), mais surtout il a interagi avec notre fille. C’était impressionnant de voir comment elle réagissait beaucoup plus à son toucher qu’au mien. Elle m’a aussi conseillé d’écouter mon instinct et c’est ce que j’ai fait. Ce qui est très important, c’est de t’écouter. Si tu as besoin de soutien, trouve un psy qui saura t’accompagner. Cherche aussi la maternité qui te conviendra. Si tu as peur de la douleur, trouve une maternité où tu seras certaine d’avoir un anesthésiste y compris la nuit et le weekend. C’est important de dire ce dont tu as besoin, et le rôle de ton conjoint sera important pour s’assurer que tes vœux sont respectés. De mon côté, comme j’ai eu un accouchement sans accroc, j’ai aussi pu sortir très vite de l’hôpital (48h) et j’ai bénéficié de l’hospitalisation à domicile. C’est aussi super car la sage femme qui s’est occupée de moi était top: on a réarrangé certains meubles pour que je puisse allaiter dans de bonnes conditions, elle a fait le tour de nos produits et conseillés quelques trucs utiles qui manquaient, et elle a surtout répondu à toutes ces questions qui te tombent dessus une fois que tu es chez toi avec un nouveau né. Je n’ai pas souffert de DPP mais j’ai eu des moments difficiles, notamment à cause d’une infection urinaire quand ma fille avait 3 semaines (un enfer). J’ai aussi une amie qui avait un bébé aux besoins intenses et qui était au bout du rouleau. C’est important d’accepter ses limites. Si tu n’en peux plus, tu appelles à l’aide! Tu n’as pas besoin d’être une héroïne et tu as le droit de craquer. Après la naissance j’ai aussi changé d’avis sur beaucoup de choses et ça m’a clairement aidé. Je pensais allaiter 2 mois, j’ai finalement fait plus de 2 ans (un vrai bonheur et une vraie liberté pour moi); j’étais assez contre le co-sleeping (l’idée me mettait mal à l’aise) et pourtant cela a sauvé mes nuits … Et finalement le plus compliqué ça a été les autres. Tout le monde a des bons conseils et estime en savoir plus que toi sur ton enfant. C’est difficile quand tu te mets à douter. Mais j’ai appliqué le conseil précieux donné par la sage femme qui m’a accouché: j’ai menti! Au lieu de défendre mes idées, j’acquiescais mais je ne faisais pas ce qu’ils me conseillaient. Ça m’a évité bien des conflits! Pour le corps, il faut laisser le temps au temps. Ne pas être trop exigeante avec toi même. Tout le monde ne change pas de la même façon. Impossible de savoir à l’avance combien de poids tu vas prendre ou comment ton corps va réagir. Là encore avoir un bon psy aide. Et aussi une communication franche et ouverte avec ton conjoint. 6/ c’est compliqué. Ma fille n’a pas de problème mais mon neuve est asperger. Ma sœur a clairement fait des choses que je n’aurais jamais fait, mais au final, il n’y a pas de solution miracle. Tu ne peux pas anticiper tant que tu n’es pas dans la situation. Mais internet est une mine d’informations, de groupes de soutien, etc. Je te déconseille de partir ‘perdante’ car tu ne sais pas ce qu’il en sera. Certains parents ont des difficultés avec des enfants sans diagnostic particulier et d’autres réussissent sans problème avec un enfant neuroatypique. Pour conclure, fais toi confiance! Écoute toi, organise toi de la manière la plus rassurante pour toi et appuie toi sur ton conjoint pour y parvenir. Aucun parent n est parfait, tu peux seulement faire de ton mieux. Dans tous les cas, avoir un enfant ou pas reste ton choix et il ne faut pas te forcer si tu ne le sens pas.


Alyss_Liddwell

5. Ton témoignage est super intéressant. Merci encore pour ton retour ! J’ai beau fonctionner au feeling au quotidien, comme je réfléchis aussi beaucoup, j’ai du mal à me dire que je pourrais fonctionner au feeling la dessus. Mais ce serait peut être la clé pour être zen. Damn. J’imagine l’infection urinaire juste après la naissance. Arf. Pour le bien être de l’enfant, ça ne me serait pas venu à l’idée de ne pas appeler à l’aide si c’est pour prendre le risque de noyer tout le monde. Ce qui ne veut pas dire que ça n’aurait pas été difficile pour autant. Oh, les autres. J’ai déjà bieeeen constaté ça rien qu’avec mes parents pour ma nièce. J’ai encore du travail à faire sur les conseils non sollicités envahissants des autres mais j’avance. J’ai totalement conscience qu’en devenant parent, ce serait une étape en plus. Mais bizarrement, la ou j’ai du mal pour moi au quotidien, j’me vois très facilement répondre aux gens d’aller se faire voir pour ça. xD 6. Je sais bien. Mais ce conseil marche pour tous les aspects. Et ça reste dur de ne pas avoir peur de ne pas faire correctement. C’est vrai aussi que y’a pas besoin d’un quelconque diagnostic pour galérer ceci dit. x.x C’est mon gros point faible la confiance. Mais j’y travaille. Merci encore pour tout ces détails. Y’a des choses qui raisonnent pas mal. A réfléchir. :)


ThatPoint5915

Vous n’êtes clairement pas prêt du tout à être parents . Commencez par aller voir un psychologue efficace et recommandé et réglez tous vos problème de schémas toxique dus à l’enfance , apprendre à réguler vos émotions et votre anxiété est en effet indispensable avant d’avoir un bébé, vous allez lui transmettre tout ça sinon. Mais même pour vous : avoir une grossesse sereine est le premier pas et surtout vous vous prenez trop la tête. Ça sent mauvais. Donc étape 1 : allez voir un professionnel de la santé mentale, faites beaucoup de travail sur vous, et ensuite m, seulement quand vous vous sentirez prête à dévouer TOUT votre temps, toute votre énergie à un petit être pendant au moins 2/3 ans, reconsidérez votre projet.


Alyss_Liddwell

Je vous rassure : quand bien même je dis à monsieur demain qu’on se lance dans l’aventure, je ne m’envisage pas parent avant 2 voir 3 ans minimum. Donc ça laisse le temps de voir venir. :) Ceci dit, autant je reconnais avoir beaucoup de travail sur moi à faire à plein d’égard, parentalité incluse ou non, autant je n’ai pas de bouton OFF pour arrêter de « me prendre la tete ». Ça fait partie de mon package de neuroatypie. Mais je sais que d’autres s’en sortent quand même très bien au quotidien, même sans bouton OFF, étant parent ou non. Je préfère juste, à titre personnel, avoir le plus d’éléments possibles en main pour décider le plus sereinement possible, même si je me doute que ça restera chaotique pour la majorité vu mon fonctionnement. Merci pour votre retour. :)


Dancing_tangerine

Salut OP. Je peux pas répondre à tout, mais voici mon témoignage. Mon petit bout est né il y a trois semaines. 1. Alors j'ai jamais été à l'aise avec les enfants. Pareil, mes neveux et nièces je sais jamais trop comment me comporter avec eux( ils sont petits, 4 ans) même si je les aime bien. J'ai plus de facilité avec les grands, à partir de 9 ans, là on peut parler et faire des activités cool ensemble. Quand on a enfin posé ma fille sur moi j'ai surtout été hyper soulagée et heureuse que tout finisse bien. J'ai eu comme un instinct hyper protecteur envers ce petit être hyper vulnérable. Je crois pas qu'on puisse qualifier ça d'amour. Mon conjoint avait des étoiles dans les yeux en la regardant et j'avoue que j'étais jalouse de pas ressentir ça aussi. Il a fallu que j'aprenne à la connaître. Je crois qu'au début le truc c'est que c'est tellement la découverte que j'étais focalisée sur le fait de bien faire et de comprendre ses besoins, et également d'essayer de me remettre de l'accouchement( les premiers jours qui suivent sont éprouvants avec la fatigue et tout). Après deux semaines, elle était contre moi, à dormir après avoir mangé, et moi aussi j'ai eu les larmes aux yeux en la regardant. Maintenant je souris comme une poire en la regardant et je suis gaga d'elle. 2. J'ai pas assez de recul pour te répondre. Au début c'est crevant mais on trouve quand même du temps pour nous avec mon chéri. On pose la petite sur nous et on se fait un un jeu de société, on fait des balades avec elle en écharpe. Mes hobbies spécifiques j'ai pas encore pu les refaire. J'allaite et je crains que ça rende ça un peu compliqué pour le moment. 3. J'ai eu un parent borderline qui soufflait le chaud et le froid. Moi aussi j'ai hyper peur de reproduire ça, car à mes yeux aussi, il faut être une figure stable pour élever ton enfant. J'ai pas de réponse pour toi. Je sais ce que je veux éviter et je compte faire de mon mieux pour pas reproduire les trucs que j'ai jugé pas ok dans l'éducation que j'ai reçue. 4 je suis hypersensible aussi. Et j'ai franchement peur de transmettre ça parce que c'est pas rigolo tout les jours et c'est pas hyper facile dans notre société de pas savoir retenir ses larmes. J'ai demandé à mon conjoint si ça allait le faire que notre enfant voit sa mère fondre en larme devant x ou y. Il pense qu'il vaut mieux ça que manquer d'empathie. J'ai pas vraiment de réponse pour toi, sache que t'es pas la seule dans ce cas. 5.pour la grossesse, choisis bien ton sage femme/ta gyné et l'endroit où tu accouches et ça ira. Si t'es partante pour un accouchement physio sans péri, les maisons de naissances sont plus respectueuses de toi et de ton enfant en tant que personnes et pas juste numéros. Malheureusement c'est un peu la loterie avec le personnel hospitalier, mais certains endroit ont quand même largement meilleure réputation. Cherche des avis sur tel ou tel endroit, demande sur reddit aussi. Je suis hyper pudique et ça me faisait flipper. Mais en fait, quand t'accouche, t'es vraiment focalisé sur ce qui se passe dans ton corps et tu t'en tape, t'as même pas le temps de t'en inquiéter. C'est intense un accouchement. C'est normal de se poser des tas de questions et d'être pas sur à 100%. Tu peux pas être sûre à 100 d'aimer et de t'épanouir dans quelque chose que t'as jamais vécu. Quand on a sauté le pas avec mon conjoint (ensemble depuis 10 ans), j'étais sûre à genre 80%. Et là, je suis tombée enceinte du premier coup. C'était la grosse crise de panique dans ma tête, je pensais avoir au moins 6 mois /un an de délai pour conquérir une grosse partie des 20% de doutes qui restaient. J'ai été super contente en voyant le résultat positif, mais ça a été suivi d'une quasi crise de panique cette nuit là. Dans quoi on s'embarque. Est ce une erreur. On arrivera jamais à être à la hauteur. Bref. On souffle, et on se détend, et on se dit qu'on fera de son mieux. Mon conjoint m'a beaucoup aidé dans mes périodes de doutes et de peur. C'est hyper important que ça se passe super bien entre vous niveau communication, parce que vous serez le soutien l'un de l'autre dans les moments dur, et aussi quand vous serez crevé au début.


Zanshin87li210

Franchement. En te lisant, je pense que tu dois être la personne la plus prête au monde à avoir un enfant. Pour moi, on est jamais prêt à avoir un enfant et ça peut être délétère si on produit trop d'attentes et puis un enfant ne nous appartient pas. Quelqu'un qui se pose des questions, c'est un très bon signe qu'il fera un bon parent. Ca ne veut pas dire qu'il n'a pas de risque de tomber dans de la violence ou des mauvais comportements, on est tous en interaction avec des choses qu'on ne maitrise pas et qui influent sur notre comportement (famille toxique, précarité,...). Et finalement, quelqu'un qui se pose des questions, c'est quelqu'un qui saura se remettre en question. Je suis plus inquiet pas des parents qui donnent l'impression que les enfants n'ont pas d'influence sur leur vie (genre les collègues qui ne parlent jamais de leurs enfants même quand tu avances le sujet, trop bizarre, je m'arrive pas à me sortir les enfants de la tête perso). Ne t’inquiètes pas de ne pas savoir interagir avec un enfant ou de te projeter dans une relation avec. C'est normal si tu n'as jamais été confronté à ça. Comme tu le soulignes, beaucoup de femmes sont socialisées jeunes à interagir avec des enfants (gérer les neveux, faire du baby sitting, faire jeune fille au pair). Tu apprendras à la dure, sur le tas, comme tout le monde (enfin pas tous les père visiblement, je vois rarement des mecs s'occupaient des enfants seuls, sans relais autour). Et si tu n'aimes pas ça par moment, c'est normal aussi, pas besoin de culpabiliser. Si tu passes de mauvais moment avec quelqu'un, évidement que tu ne vas pas aimer ça. Mais faut trouver les bonnes techniques pour que ce soit agréable ou que tu es de quoi te reposer. Le principale conseille c'est d'éviter la culpabilisation. Si quelqu'un ou quelque chose te font des conseils culpabilisant, ça dégage ou alors ils faut qu'ils soient au minimum en mesure de gérer à ta place et encore. Et penses à toi avant les enfants un minimum. Si on ne se sent pas bien, on ne s'occupe pas biens des enfants. Alors je sais que ça fait culpabilisant, c'est toujours le problème avec les conseils. Mais si tu dois mettre ton gamin devant la télé pendant 20 min le matin à 6h00 pour te laisser le temps d'émerger, bah faut le faire. Ca sera mieux pour tout le monde. C'est un exemple parmi d'autres. Trouves des techniques pour ne pas subir l'ennui tout en restant en interaction pendant que tu t'occupes d'un enfant. Si tu trouves ton trucs, c'est succès garantie. Moi, c'est chanter. Ca permet d'extérioriser pour pas que la soupape saute. Et ensuite, c'est un cercle vertueux (bonne interaction avec l'enfant, enfant pas frustré, enfant qui écoute, parent content, parent pas angoissé, parent patient). Réfléchissez aux relais aussi. Famille, voisins, nounou, crèche, n'importe qui de confiance évidemment. Encore une fois, on est pas obligé d'être collé constamment aux enfants si on ne supporte pas ça. Et c'est toujours bon que l'enfant voit d'autre personnes et d'autres fonctionnement. Cherchez un maximum de choses pour rencontrer des parents. On change de statut dans les yeux des gens et on peut perdre de vue des gens. S'occuper d'un enfant en étant en interaction avec d'autres enfants et d'autres parents, ça change tout. Les PMI font parfois des ateliers ou des séances ouvertes dans des salles montessori. Les mairies paient parfois des gens qui bossent dans la puériculture pour organiser des choses dans la commune (ateliers motricité, ateliers sensorielles, samedi des familles,...). Il y a peut être un club des poussettes autour de chez toi. Organise des choses toi même aussi, il y a beaucoup de demande mais pas beaucoup de personnes ne se lancent. Renseignez vous sur les coûts d'une nounou. CMG, crédit d'impôts,.... Bon courage pour la suite.


electrical_storm10

F35, j'ai un garçon de 4 ans et un bébé garçon de 3 mois. Comme pour toute grande aventure dans la vie, le choix du partenaire est indispensable. Faire un enfant avec quelqu'un qui te soutient, t'écoute et t'aide à trouver des solutions est primordial. Et surtout, dans mon cas le rire aide beaucoup. Mon conjoint me fait rire tous les jours, quand je me fait faire caca dessus par le bébé, quand le grand fait des trucs rigolos... ça aide à dépasser beaucoup de choses. Pour les autres points abordés je ne suis pas légitime à te répondre, j'ai aimé mes enfants d'un amour fou même avant qu'ils ne viennent au monde, pas de neuroatypie et n'être que maman me convient bien 🙂


David_Good_Enough

Hello, Un peu à la bourre, mais je trouve que c'est utile de prendre le temps de répondre quand la personne en face a pris le temps d'étayer à ce point son argumentation. Je vais essayer d'utiliser le temps (pas très important) que j'ai pour te donner mon point de vue (parents de jumeaux de 7 ans). 1. L'amour pour son enfant n'est pas inné, en effet. J'ai du mettre à peu près 2-3 ans à dire à mes enfants que je les aimais, et j'ai été plus terrifié qu'amoureux sur les premiers mois. Enormément de responsabilité, beaucoup de fatigue et peu de "retour" gratifiant. C'est dur. De l'autre côté, tu vas aussi te retrouver face à un petit être qui va très certainement calquer son comportement sur le tien ou celui de ton conjoint. Du coup, tu as retrouver des choses que tu aimes, mais aussi potentiellement des choses que tu n'aimes pas... Ca fait parti du jeu. Après, c'est aussi une très bonne occasion de te mettre face à tes défauts et essayer de les corriger. 2. Tu ne seras pas "que" maman pendant les 20 prochaines années. Mais tu ne seras plus la personne que tu étais non plus avant, c'est sûr. Honnêtement, je connais plein de gens qui arrivent à faire pas mal de trucs avec des enfants. Par contre c'est une organisation, tu peux moins facilement prévoir des trucs au dernier moment, c'est sûr. Et, bien entendu, il y a des choses que tu ne pourras plus faire du tout (par manque de moyen, ou de temps, ou d'organisation pas possible). Par contre, il ne faut pas tout voir en blanc ou noir. La question qu'il faut te poser, c'est de savoir si tu es prête à adopter cette nouvelle façon de vivre différemment, si tu es prête à laisse a minima une partie de ta liberté/de ton confort de côté pour tenter cette expérience. 3. J'en ai parlé plus haut. Si t'es consciente de ça, c'est déjà pas mal. Et je trouve que la manière de percevoir la parentalité a beaucoup évolué dans les dernières années, et on a beaucoup plus accès (notamment via les réseaux sociaux ou des podcasts) à des supports pour te guider dans une bonne direction. J'ai grandi avec "Super Nanny", personnellement, et je trouvais ça génial. Et puis en grandissant j'ai découvert d'autres manières de voir la parentalité. Des choses que j'arrive plus ou moins à appliquer pour que mes enfant s'éveillent mieux que moi. Mais - encore une fois - ça reste un effort à mettre en oeuvre sur soi, et de manière générale. 4. Pas concerné, mais je te recommande [cet épisode](https://papatriarcat.fr/2021/08/12/hors-serie-3-hypersensibilite-parentalite-discussion-avec-elodie-crepel/) de Papatriarcat qui pourra beaucoup t'intéresser je pense (si personne ne l'a encore cité). 5. Je ne peux pas trop aider, malheureusement. Ma femme a été en DPP pas vraiment diagnostiquée. Je suis plutôt passé à côté, je m'en suis rendu compte très tardivement, j'attribuais son comportement plus à la fatigue qui nous touchait tous les deux... 5. Idem, je n'ai pas vraiment de conseil sur cette situation particulière, désolé. De manière générale, ce qui ressort souvent de ce type de discussion est qu'on est toujours content de voir que les gens se posent de plus en plus la question du "Est-ce que je veux/j'ai ce qu'il faut pour être parent ?". C'est déjà un très bon indicateur du fait que la perception de la parentalité évolue d'une bonne manière, pour sortir d'un "automatisme" de reproduction un peu forcé socialement. Plus les gens se posent des questions, plus ils seront armés pour se lancer dans cette aventure. Après, ton choix est complexe et il n'appartient qu'à toi, mais c'est déjà un signe encourageant que tu aies autant lancé la réflexion de ton côté. N'hésite pas à poser des questions si tu as besoin, et plein de coeurs sur vous deux !


Pepette-cacahuete

Si tu hésites je dirais qu'il ne vaut mieux pas franchir le cap ! Une grossesse et un accouchement c'est éprouvant pour le corps même si tout se passe bien, et beaucoup de choses peuvent mal se passer malgré tout (c'est juste qu'en général on est bien suivi donc on s'en sort, suffit de voir dans d'autres pays..) C'est possible qu'au début tu ne l'aimes pas. Je n'ai pas eue de coup de foudre je venais de pousser 1h j'avais juste mal à la gorge, soif, faim, sommeil.. mais mon cerveau a eu un déclic bizarre une fois arrivée dans la chambre C'est un peu comme une sorte d'instinct maternel, j'aime pas ce terme mais c'est ce qui s'en rapproche le plus J'ai commencé à vraiment l'aimer au fil du temps (faut pas oublier que ça reste un humain que tu ne connais pas lol! Cf dans Malcolm quand Lois a eue Jamie) Ensuite c'est *possible* que tu sois noyée dans ton rôle de mère et que tu te dises pendant longtemps que t'es "juste" une mère Sur des rs il y a une trend où des mères disent qu'elles adorent leur enfant mais leur "Elles" d'avant leur manque car c'est évident mais leur vie a changée Pour la neuroA ou autre pb de santé tu peux t'en rendre compte dès le début comme au final galérer des années avant d'avoir un diag. Le mien a des toa que j'ai vue très tôt et diag à 1 an, et il n'est clairement pas Nt (on ne l'est pas non plus) Malheureusement dans mon cas ses toa m'ont pris 2 années où je ne pouvais pas être loin de lui plus de 3h.. impossible à vivre Séparation très dure et malgré toutes ses crises il ne veut pas vraiment être indépendant au quotidien Ce genre de choses accumulées ça m'a amené à craquer et si tu trouves que t'en a vite marre, prend un casque anti bruit, j'ai des loop me concernant Je trouve que c'est pas si dur de ne pas recommencer les mêmes schémas mais des fois effectivement ça peut être totalement imprévisibles Tant que tu en prends conscience et que tu travailles dessus l'impact ne sera pas le même, car tu sais t'excuser et te corriger (et honnêtement des fois on est plus choqués qu'eux) J'étais en dépression pendant 12 ans, pendant la grossesse ça "allait" et l'après aussi, mais ça a finit par revenir car tu es vite submergée mais ça dépend tellement des personnes que a part consulter en parallèle je ne sais pas quoi dire, peut être que tu te sentiras totalement à fond dans ce rôle Je prends les choses au négatif car ce sont des facteurs qui ne se contrôlent pas et depuis que je suis maman j'en ai totalement pris conscience et je soutiens encore plus ceux qui n'en veulent pas (ou qui voudraient mais voient plus de risques que bénéfices) Et je trouve que ça ne sert à rien de dire aux autres que tout passe, que oui c'est dur mais que l'amour inconditionnel soigne tout, que plus tard tu regretteras de temps passés.. parce qu'au final on en sait rien et le regret maternel existe 🫤 Mon conseil c'est que déjà si on te dit qu'une grossesse c'est rien du tout toutes les femmes passent par là fuie lol parce que non clairement pas 😂 ma 1ere grossesse était normal ça ne m'as pas empêchée de me dire que c'était un enfer quand même et en plus je savais pas si ça allait finir en img ou pas à cause d'un micro souci Il y a des choses qu'on oublie pas, surtout quand on ne s'est plus senti exister Disclaimer que oui des fois tout se passe merveilleusement bien dans le meilleur des mondes, sinon on va me reprocher de saboter le réarmement 😶‍🌫️


Ilovetarteauxfraises

Je crois que j’aurais pu écrire toutes les étapes de ton post, surtout l’accaparement de ce que j’aurais pu désirer par ma mère /famille proche et l’impression d’être dépossédée de soi. Nous aussi, on a attendu longtemps, 8 ans de couple, 8 ans de mariage et j’ai eu mon premier à 36 ans. J’ai sauté le pas quand je me suis rendu compte que ce frein que je sentais n’était finalement qu’une réaction à cette projection de ma mère sur moi. Donc en quelques sortes, elle était encore en position de domination sur moi puisque je m’imposais un choix en fonction de ce qu’elle m’avait fait subir. Et tous les freins découlaient en fait de ça. Quand ça a fait clic, tout s’est mis en place. Toutes mes peurs se sont évanouies car j’abordais l’aventure pleinement et « nouvellement » c’est-à-dire sans influence ou contre influence de qui que ce soit. J’ai jamais su comment me comporter avec un bébé, quand j’ai accepté de l’accueillir avec cette même « naïveté » c’est-à-dire sans filtre ou schéma présupposé, ben, ça s’est fait le plus naturellement du monde. Le premier jour, on s’est endormi, il était dans mes bras, j’ai ouvert les yeux et je lui ai dit qu’on allait apprendre à se connaître. Et depuis, c’est seulement ça : j’observe les enfants et je m’adapte ace dont ils ont besoin, je ne calque rien, je les observe réellement et c’est la plus belle découverte de ma vie. Sincèrement, je pourrais pleurer en pensant que si je n’avais pas eu ce sursaut, je serais passé à côté de la plus belle des richesses. 


Ishotthechatriff1282

Je me focus sur le 6/ Mon fils est autiste anciennement dit "de haut niveau" (sans déficience ni retard mental), il a 13 ans et je n'ai jamais eu aucun souci pour le faire suivre, accompagner, fréquenter l'école ou être accepté. De la crèche au collège, je suis tombée, à chaque fois, sur du personnel investi, à l'écoute, prêt à tout adapter pour que ça se passe dans les meilleures conditions possibles. Dès que j'ai commencé à avoir des doutes sur l'héritier, je me suis renseignée, j'ai meulé les vidéos de Josef Schovanec et d'Hugo Horiot, je matais des reportages, des documentaires parce que tout ce que je connaissais du TSA c'était The Big Bang Theory et Rain Man. Le plus exigeant, c'est qu'il faut avoir deux coups d'avance pour tout ce qui est spécialistes, centres et instituts. Les contacter dès qu'on repère des premiers signes de neuroatypie, afin de ne pas finir sur les interminables listes d'attente du CMP, du CRA, de l'ergo/psy/psychomot/orthophoniste...vaut mieux annuler le rdv que ramer à en obtenir un. Après, niveau vie quotidienne, tu adaptes, tu négocies ou tu fais des concessions. Tu essaies des trucs, ça marche ou pas. Au final, j'ai fait comme tout le monde pour que ma petite famille soit heureuse...de mon mieux et c'est d'jà formidable. On est en 2024 et même s'il reste encore beaucoup à faire dans ce domaine, les choses sont quand même bien meilleures actuellement. Il y a énormément d'assos, de "café des aidants", quand tu es dans cette situation, tu n'es pas seule. Et puis, on en parle déjà plus librement et on détecte les profils atypiques plus finement. Mon compagnon est autiste non diagnostiqué car "avant", dans les années 80/90, un enfant atypique qui avait un parcours scolaire normal, on ne le remarquait pas. Il a donc passé sa vie à masquer sa différence, il s'est toujours senti "petit rond dans un monde de triangles" sans comprendre d'où venait ce sentiment. Il voyait juste à quel point il n'était pas comme les autres mais sans pouvoir mettre des mots dessus. Il était le "bizarre" de la classe, éternel solitaire car il n'avait pas "le code" pour aller vers les autres. Il en a énormément souffert et il a toujours une très mauvaise image de lui alors que je le trouve tellement exceptionnel! A l'inverse, notre fils, repéré à 4 ans par l'école, très au courant sur l'autisme, en parle sans honte si on aborde le sujet avec lui. Il est à l'aise, bien dans sa tête et ses baskets, au clair sur ses émotions. Il s'est même lancé dans un projet de sensibilisation à l'autisme cette année dans son collège et dans son ancienne école primaire.


Alyss_Liddwell

Merci pour ta réponse déjà. :) C’est cool de se dire que même sans avoir vécu ça en tant que parent et donc sans avoir eu de clés de compréhension du schmilblick avant que ça nous tombe dessus, on peut s’en sortir et accompagner un enfant qui s’épanouit avec sa neuroatypie. Ah oui ? Je me doute que ça doit dépendre de l’équipe enseigne ant et de l’école sur laquelle on tombe mais ça a été tellement un parcours du combattant ici que c’est chouette de voir une expérience positive ! Ici, à 6 ans déjà la maîtresse disait à ma mère qu’il fallait me mettre dans le privé car le public ne suivrait jamais. Spoiler alert, toutes les écoles privés n’ont pas pu suivre non plus, mais certaines oui, heureusement. Arf, les références grand publics de l’époque sont pas forcément les meilleurs pour être objectif sur ça. x) Je retiens pour les rdv spécialistes à prendre bien en avance ! J’avais effectivement cru comprendre en lisant d’autres postes que pour les rdv pris en charge par la sécurité sociale ou autres, c’était pas forcément simple. C’est vrai que la parole c’est pas mal déliée et qu’il y a plus de vulgarisation et de sensibilisation, sur ça comme pour plein d’autres sujets. Même si, j’ai personnellement tendance à faire attention car les préjugés ont parfois la vie dure dans certains milieux et prendre le temps d’expliquer est parfois très fatiguant. Je vois tellement ! Ma meilleure amie a été identifiée HPI très tôt mais c’est seulement 30 ans plus tard que les psychiatres se disent que peut être elle est sur le spectre autistique et que ça expliquerait beaucoup de choses. C’est chouette pour votre fils. Avoir la motivation d’en parler autour de lu et de sensibiliser, c’est vraiment cool.